Cosmo Record est surement l’un des labels sur lesquels il va falloir miser cette année. Basé sur un concept original alliant à la fois musiques électroniques et sonorités d’Afrique du Nord, la structure franco-marocaine sortait cette semaine son 4ème vinyle.

Jusque-là, rien d’original, mais la différence se profile au niveau de la méthode de production. Chaque producteur électronique est invité à venir au Maroc afin de produire de la musique avec des musiciens locaux. La recette marche bien  et instaure un dialogue entre deux cultures musicales très différentes, tant au niveau de sonorités qu’au niveau de la construction des morceaux.  Les précédents artistes à avoir traversé la mer Méditerranée en dates étaient Rene Sandoval et Phillip Bader. Aujourd’hui c’est Argenis Brito et Pier Bucci qui prennent le relais pour la quatrième sortie du label.

A1 – Argenis Britto – White House [audio:http://www.phonographecorp.com/wp-content/uploads/2012/02/A1-Argenis-Brito-White-House.mp3|titles=A1- Argenis Brito – White House]

Le premier morceau commence de manière énergique que ce soit au niveau de la basse ou du kick. Rapidement  la rythmique qui,  au départ, s’annonçait un peu hachée se fluidifie grâce à l’apparition des instruments et de leurs mélodies, puis la voix fait son apparition pour entonner quelques phrases qui reviennent régulièrement. A cela s’ajoute un nouveau synthé un peu plus granuleux que ceux utilisés tout au long du morceau. Le morceau prend fin à 6 minutes, un peu brusquement.

On appréciera dans ce morceau l’effort mis les instruments ainsi que la prestation originale de la voix, cependant on regrette un manque de construction sur un morceau qui n’évolue pas assez. La mélodie est agréable à écouter mais ne varie pas ou trop peu, une version plus courte aurait été plus approprié.

B1 – Pier bucci – Morroco [audio:http://www.phonographecorp.com/wp-content/uploads/2012/02/B1-Pier-Bucci-Morocco.mp3|titles=B1- Pier Bucci – Morocco]

Le morceau commence bien avec quelques instruments à vent ainsi qu’une première ébauche de rythme. L’ambiance est bien plus mentale que dans les morceau précédant mais conserve un aspect festif. Le tout se précise 2 minutes plus tard avec l’apparition de quelques instruments à vent. Petit à petit ces derniers se font plus présents et se juxtaposent aux basses. L’Oud et le Derbouka se marient très bien au morceau. La deuxième partie du morceau reprend les grand lignes de la première, les instruments se font moins présents et laissent place à de longues nappes bien vaporeuses. L’ambiance orientale perdure tout au long des onze minutes et l’immersion est réussie.

Finalement, s’il ne fallait retenir qu’une seule chose de cet Ep, ce serait sa face B. Le morceau de Pier Bucci sort du format consensuel des 7 minutes all inclusive avec break, montée / descente, intro et outro. Le producteur d’origine chilienne impose sa marque par une atmosphère qui transporte toute personne douée d’imagination. De leurs côtés, les instruments orientaux sont très biens mis en valeur.

Note finale 8/10