Arty Farty, la structure en charge des Nuits Sonores, a voulu, une fois de plus, nous émerveiller et nous transporter dans un monde étrange et particulier: celui de Danger. Pour le retour dans ses terres natales du fils prodigue maintenant exilé à Paris, l’association a vu les choses en grand et nous a offert le Transbordeur sur un plateau d’argent. Après avoir présenté son live 2.0 à la toute récente Gaité Lyrique (Paris), Danger  est revenu chez lui pour un show exceptionnel à base de popopop. 

Le bal s’ouvre avec Koudlam, rock indé trituré, pas trop mal à l’écoute. Le concert est vendu comme un live. Un bonhomme perché chante dans son micro, la tête baissée, devant des images de chantier. Un ordinateur est posé sur le côté. Le même bonhomme change les musiques avec sa souris et rechante. Ma culture rock’n’roll m’interdit d’apprécier ce karaoké.

Koudlam – See you all

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C’est maintenant le tour de Mondkopf de nous montrer de quoi il est capable. Un grand bonhomme tout maigre monte sur scène et commence son live. Des basses lentes et sourdes agressent le public qui n’a pas l’air de détester. Son electronica dépressive ne me convainc pas. Soit.


 

Vient ensuite la star du jour, mon petit protégé Danger. Après l’avoir découvert aux Nuits Sonores 2009, je n’ai cessé d’aimer ce lyonnais au style si particulier. J’avais en revanche été déçu par son public jeune et malpoli se croyant à un concert de Slayer. Cette fois-ci, l’audience est un peu plus mature et venue spécialement pour lui. L’ambiance et moins électrique et des sourires béats s’affichent sur chaque visage. Un piano à queue est posé sur le devant de la grande scène sur lequel Danger a posé son matériel. C’est parti. L’homme masqué aux loupiotes fluorescentes dans les yeux balance la sauce. Son dernier Maxi 4h30, sorti il y a un an, est une pure bombe et met le feu à l’assemblée. Les basses sont lourdes et les synthés oldschool transportent le public dans son univers. Danger n’oublie pas ses remixes pour Sébastien Tellier ou Acid Washed. Tout y passe, même son tube 11h30. Des images aériennes d’une forêt vietnamienne et de New York sous filtre rouge et noir défilent, un tableau de bord d’hélicoptère s’affiche de temps à autres montrant les putters qui bougent en temps réel. L’idée n’est pas mauvaise mais je préférais de loin les vidéos d’Indiana Jones ou Terminator ainsi que les illustrations 8-bit de Danger Himself (ou Franck Rivoire), graphiste de profession. L’homme masqué lâche les machines après 1h30 et un petit rappel. Magique.

 

C’est ce moment-là que Bobmo choisit pour démarrer son set dans le Transclub. Le changement est radical. Le tout récent patron de label (Marble) présente toutes les nouveautés électro/techno certes, dansantes, mais fort ennuyantes. Le set linéaire et sur laptop me saoule très vite. C’est peut-être le signe qu’il faut rentrer. Le soleil se lève sur la cité internationale, sur les berges du Rhône et la place Bellecour, les premiers commerces s’ouvrent et les oiseaux chantent. Merci Lyon pour ces moments-là, à bientôt Arty Farty.
Bobmo – Hard bells
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Bobmo – Back from the graves
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