Début des années 2010, un nouvel OVNI portant le nom de FunkinEven commence à faire parler de lui avec des sorties sur Eglo Records et de belles collaborations avec Fatima. Originaire de Londres, le producteur porte une esthétique à la croisée de la House, de la techno de Detroit, du 2-Step anglais et du Modern Funk qui se traduit par une maîtrise des synthés vintage, MPC et boîtes à rythmes. Il revendique également un solide bagage Hip-Hop au travers des pochettes de ses disques – toujours marquantes – et de son style – qui ne passe pas inaperçu. Il n’attend pas longtemps pour créer Apron Records, un label à son image qui lui permet de tirer de l’anonymat des producteurs de son entourage (Greg Beato, Seven Davis Jr, Shamos, ça vous parle ?) et signer des sorties coup de coeur, comme The Never End de Hanna, un artiste dont on ressent la forte influence sur FunkinEven.
Si l’on devait définir des moments-clés de cette carrière déjà bien fournie, son premier long effort Fallen viendrait immédiatement à l’esprit. Ces 12 tracks produits en solo sous forme d’hommage au Jazz (et avec seulement 3% de samples) font définitivement passer un nouveau cap à FunkinEven qui adopte dorénavant son nom de baptême, Steven Julien, tout en s’affichant dans sa Série 3 décapotable sur les routes de Brighton, un égo trip sous forme de clin d’oeil à ses idoles de jeunesse.
Pour notre première teuf à Paris en 2013, nous avions invité FunkinEven comme tête d’affiche. Cinq ans après, nous tenions inviter Steven Julien avec – cette fois-ci – son frère d’armes, Kyle Hall, comme pour relever les compteurs.