Le crew le plus boogie de la capitale, Discomatin, fête ses cinq années d’existence ce samedi dans une Rotonde qui, on ne doute pas, sera chaude, belle & pleine d’amour. On a échangé avec Saint-James & Jim Irie, deux membres du crew, entre souvenirs & afters tout doux. 

« Parce que le matin, c’est encore mieux ». Une devise bien connue qui résonne avec une certaine saveur aujourd’hui : c’est la promesse de lendemain qui chantent sur de la disco, du boogie, du jazz-funk & toutes les déclinaisons entre, mais qui, il y a de ça cinq années, était plutôt fraiche, nouvelle & bienvenue. D’abord série de soirées & d’afters avant de devenir aussi un label, Discomatin, c’est Jim Irie, Saint-James, Théo Top & Mag Spencer , les « quatre mousquetaires réunis sous la boule à facettes ! » comme nous dit Jim. Cette réunion, c’était un soir de 2014, dans l’antre du petit bar/club/after du 12ème arrondissement de la capitale, le 45Tours. « Ce n’était pas notre toute première rencontre, mais la rencontre décisive : notre première soirée au 45Tours, notre premier set tous ensemble … et la naissance des discomatous ! »

Un nom complètement génial, bienveillant & bon enfant, à l’image de leurs afters 100% bonne humeur, à l’opposé de ce qui était la norme à l’époque – les hangars & la techno. « Nous avions la conviction totale du bien fondé de notre concept », nous dit Jim. « Danser jusqu’au matin et plus encore, ça allait plaire à nos amis et aux amies de nos amies … Nous partagions déjà une passion débordante pour la bonne musique & la fête. Et plus on est de fous plus on rit ! » Une idée qui germe & qui plait à de plus en plus de monde, au moment où d’autre collectifs proches tels que Camion Bazar, La Mamie’s, AlterPaname ou OTTO10, contribuaient à un certain lâcher-prise dans une scène parisienne club un peu figée .« On partage avec beaucoup de ces collectifs une certaine exigence musicale allant de pair avec ce sens de la fête, très ouvert et toujours joyeux. », nous explique Jim. « Cet esprit débridé inhérent aux musiques chaleureuses telles que la disco ou le zouk nous permet de pouvoir tourner dans tous les sens, sans limites. C’est grâce à cette vibe un peu folle qu’on peut jouer du gospel, des trucs cabo verde voire de la jungle au moment où on en a envie. » Une vision que Saint-James abonde : « Faut pas se prendre la tête ! On est décomplexé mais toujours attentif à une certaine qualité musicale, c’est ce mélange qui a fait notre identité ! »

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Une identité qui s’est forgée au fur & à mesure du temps, en quelques soirées bien senties. « On a eu la chance d’avoir des salles qui ont cru en nous dès le début, et ce concept un peu décalé. », annonce Saint-James. « Merci à AlterPaname, le 45 Tours, Concrete, Le Batofar, A La Folie, … Sans eux, on aurait pas vraiment réussi à créer ça. »

Mais Discomatin, ce n’est pas que des afters moites & suant. C’est aussi un goût – prononcé – pour les découvertes, si possible made in France : ils ont, avec Favorite Recordings notamment, mis en orbite le French Boogie. « Nous sommes chacun dans notre coin d’éternels fouineurs en quête de sacrés sons, et notre patrimoine national est tellement riche en la matière. », nous dit Jim. Un patrimoine inaccessible pour beaucoup et qui, depuis, ne connait pas la crise. Preuve s’il en faut, un edit French Boogie se glisse dans les sets de DJs majeurs depuis quelques années, et Saint-James n’y est pas pour rien : « on a eu envie de mettre en avant des sorties en réédition, et jusqu’ici on est super contents de la réponse du public. »

Après cinq années d’existence & de fêtes, que retenir ? « Oh il y en a tellement ». « Cinq ans d’amour et de fleurs ! », comme nous dit Jim. Et au fait, comment ce nom de Discomatin, aussi limpide que facile, a été trouvé ? « J’aime à croire que le nom m’est apparu en rêve. », annonce Saint-James. En parlant d’annonce, on a une petite exclusivité : l’after 2019/2020 se fera au Sacré. « Venez le jour de l’an et vous verrez le délire de vos propres yeux ! »

En attendant le jour de l’an, il y a les 5 ans de Discomatin, ce samedi 30.11 à la Rotonde
Discomatin