Il a toujours une dégaine à faire pâlir les sapeurs, il est toujours souriant et se produit en live avec son micro de crooner et sa boule disco. Sous ses airs d’icône disco des eighties, Portable est surement l’une des meilleures choses qui soit arrivée à la house vocale ces dernières années. A la fois disco expérimentale et résolument dancefloor, il se produit également sous le pseudonyme Bodycode. Après avoir assisté à plusieurs de ses prestations, Phonographe Corp a voulu passer au crible ce personnage hors du commun.

– Bonjour Portable peux tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Alan Abrahams, je produis de la musique sous les noms de Portable et Bodycode. J’ai grandi à Cape Town en Afrique du Sud et je vis actuellement à Berlin.

– Comment as-tu découvert la musique ?

Durant ma jeunesse, j’ai toujours été exposé à la musique africaine. Pendant mon adolescence, j’ai pris une claque avec la house des débuts de Chicago et j’ai décidé de combiner ces deux styles musicaux.

– Comment as-tu découvert la musique électronique ?

Dans les raves parties auxquelles j’allais en Afrique du Sud

– As-tu pratiqué un instrument de musique avant de commencer la musique électronique ?

Non, j’ai directement commencé avec un ordinateur et des machines.
 

– Qu’est-ce qui t’a décidé à devenir musicien ?

J’ai fait ce choix assez tôt, depuis tout petit je voulais contribuer à quelque chose qui en vaille vraiment la peine, quelque chose qui apporte du plaisir aux gens. Je pense qu’en faisant de la musique, que ce soit en studio ou sur scène, un artiste apporte de la joie de vivre à son public.

– Tu as beaucoup voyagé, tu as vécu entre l’Afrique du Sud, Londres et Lisbonne. Aujourd’hui tu es basé à Berlin : comment cela influence-t-il ton son ?

Je suis très réceptif à mon environnement. A Londres, mon son sonnait plutôt industriel. Mon passage à Lisbonne m’a permis d’adopter un son plus léger et un peu plus fin. A Berlin qui sait …

– Tu te produis en tant que Portable et en tant que Bodycode, peux-tu nous expliquer ces deux différents projets ?

Oui, Portable représente mon côté plus expérimental et plus vocal, c’est mon projet principal. Bodycode est un projet orienté club et dance musique avec une dimension nettement plus instrumentale.

– Penses-tu que l’esthétique sur scène est importante ?

On doit tous trouver un moyen de s’exprimer. Pour moi c’est la musique. Après peu importe l’apparat, peut importe le décor, ce qui doit perdurer c’est l’authenticité, ta façon de s’exprimer. 

– Comment as-tu rencontré Karat ?

J’ai connu Alex et Laetitia lorsqu’ils avaient leur magasin à Paris, Katapult. J’étais venu chercher des vinyles pour une date, puis on a sympathisé.

– Tu as un live assez atypique, et pourtant tu tournes dans beaucoup de clubs de différentes envergures, as-tu un type de salle favori ?

Oui ! J’aime les petits clubs intimistes car tu peux y développer un lien particulier avec le public. Il y avait un public ultra réceptif l’hiver dernier lorsque j’avais joué au point Éphémère.

– Quels sont tes projets dans les mois à venir ?

 J’ai un nouvel album sous le nom de Portable qui va sortir chez Perlon, qui s’appelle « Into Infinity ». Actuellement je travaille sur une pièce de danse contemporaine du nom de « Virginized ». Puis je travaille également sur un nouvel album de Bodycode et quelques remixes pour mon titre Albatros paru chez Südelectronic.

– Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je voudrais vraiment remercier mon public pour tous les soutiens reçus depuis toutes ces années. C’est un honneur et un rêve qui se réalise que de pouvoir vivre de ma passion : la musique.


Merci à Alan pour son temps et sa disponibilité.