La scène rémoise est en pleine expansion, on n’a jamais rien vu de comparable depuis Versailles, Reims abrite une tripotée d’artistes mondialement reconnus etc. C’est ce que nous ont ressassé Les Inrocks ou autres Trax ces 3 dernières années. On ne le niera pas, certes. Cependant, ces prescripteurs oublient souvent les non moins talentueux acteurs de l’ombre. Ce sont ces personnes-là que des festivals comme Elektricity permettent de mettre en valeur.

L’ouverture des festivités mardi dernier au CNCM Césaré m’a révélé l’existence du très bien nommé Bruit Fantôme. La musique de ce dernier fleure bon la vieille boîte à rythme Rolland ou le Moog rappelant par moment des sonorités Moroderiennes. Si sa musique ne ressemble pas vraiment à ce que je connais, des influences aussi nobles que Kraftwerck sont perceptibles. De toute évidence grand geek dans l’âme, Bruit Fantôme agrémente son live d’images de Goldorak ou vieux films de SF donnant une dimension plus ‘spatiale’ à son spectacle. Les nappes atmosphériques, les claviers acides et les rythmiques qui s’emballent emmènent les spectateurs loin, très loin à bord du vaisseau fantôme. Bénéficiant de l’excellent son de la salle du classieux Césaré, le travail effectué sur le son et les mélodies chiadées jusqu’à la moelle sont mises en évidence pour le plus grand bonheur de nos tympans. Le live s’achève sur un bon petit remix de Lionel Ritchie de derrière les fagots, terminé bonsoir.

On regrette l’absence de ponts entre certains morceaux coupant ainsi la douce rêverie engendrée par cette musique profonde. Le bonhomme vient de signer chez Upcode Records, on attend le prochain EP avec impatience