C’est en étudiant l’ethnomusicologie que Brian Shimkovitz s’est découvert un violon d’Ingres peu commun : les cassettes et la musique africaine provenant du Ghana. Originaire des États-Unis, Brian a de par son cursus universitaire été amené à voyager au Ghana pour y étudier le mouvement hip-hop local: la Hips Life. Un sujet peu commun qui donna le jour au projet Awesome Tapes From Africa, une initiative multisupport qui se traduit aujourd’hui par un site internet, un label et des tournées de shows au cours desquels Brian partage avec son public les cassettes qu’il a accumulées au fil de ses voyages au Ghana. En juin dernier, Phonographe Corp l’accueillait à la Rotonde de Stalingrad afin de proposer une vision élargie du djing et de la musique festive. Après un set épique, nous avons eu la chance d’échanger avec l’intéressé pour mieux comprendre sa démarche. Bonne lecture !

By studying ethnomusicologie Brian Shimkovitz discovered a singular hobbies that consist in collecting tapes from Ghana. Born and raised in the USA, due to his academic research Brian had the opportunity to travel to Ghana in order to study it hip hop culture which here is called Hips Life. An original subject that gave birth to Awesome Tapes From Africa : a project that gather a website, a label and shows where Brian share with his audience the tapes that he hoarded during his several trip to Ghana. The 21st of June Phonographe Corp hosted him at La Rotonde Stalingrad in order to put forward a widened approach of Djing and dance music. After an epic set, we had the luck to exchange with him in order to understand better his project. Good listening.

– Peux-tu te présenter ?

Salut, je m’appelle Brian Shimkovitz, je suis à l’origine du projet Awesome Tapes From Africa. Derrière ce nom se cachent un blog, un label et mon pseudonyme de DJ.

– Could you briefly present yourself?

Hello, I am Brian Shimkovitz, I am behind the project Awesome Tapes Of Africa. Behind this name, you could find a blog, my dj name and a record label.

– Comment cela a-t-il commencé ?

Mon premier voyage au Ghana remonte à 2002. Lorsque je suis retourné aux Etats-Unis pour finir mes études, j’ai demandé une bourse académique pour étudier la culture hip hop là-bas. Après ça, je suis revenu à NYC et j’ai commencé ce projet.

D’une certaine manière le mouvement Hips Life était très inspirant car il n’y avait aucun travail académique à son sujet. C’était très motivant d’écrire dessus. J’ai passé beaucoup de temps avec les rappeurs et les producteurs ghanéens. Lorsque je suis revenu à New York, j’ai réalisé que ces cassettes que j’avais accumulées contenaient de la musique de toute l’Afrique de l’ouest et qu’il était difficile, voire impossible de les trouver en Amérique du Nord car personne ne connaissait les artistes.

J’avais besoin d’un hobby, et c’était une bonne opportunité de montrer aux geeks et à mes amis diggers comment est la musique en Afrique. C’est completement différent des produits calibré pour le marché occidental. Ce projet était également une réaction à l’ethnomusicologie, c’était un façon pour moi d’apprécier la musique sans m’encombrer de tout l’aspect académique de mes études. Durant mes week-ends je postais des trucs pour m’amuser sur mon blog qui s’adresse à toute personne qui écoute ou porte un intérêt à la musique.

– How did this started? Was it after your first trip in Ghana?

My first trip in Ghana was in 2002. Then I went back to U.S.A. to finish my university, and I applied for a research grant to come back to Ghana for a year to study the Hip Hop Movement there. After that, I moved to NYC, and I started this project.

Somehow I was very inspired by Hips life because there was no academic content about it, so it motivated me to learn more about it and to write about it. I spend a lot of time with the Ghanaian rappers and producers. When I came back to NYC, I realized that these cassettes that I collected contains music from all around West Africa were difficult to find in North America and almost Nobody knew about it.

I needed a hobby, and it was a good opportunity to show to my nerdy collectors and diggers friends what the music sounds like in Africa. It was different from the product designed for the Western audience.

It was also a reaction to ethnomusicology; it was a way to enjoy this music without the academic aspect of my studies. During my weekend, I was just posting some stuff for fun on my free blog that could be enjoyed be any person that has an interest in this music.

– Qu’écoutais-tu avant de partir au Ghana ?

J’écoutais de tout, c’est une réponse un peu ennuyeuse. J’ai grandi en jouant du jazz. J’ai joué dans un orchestre, j’ai donc développé un intérêt pour la musique classique et la musique contemporaine. A côté de ça, j’écoutais beaucoup de hip-hop et de rock indie. Pendant mes études supérieures j’ai passé beaucoup de temps à aller à des concert de musique expérimentale.

En ce qui concerne la musique africaine je n’avais que les références évidentes comme Fela (Kuti), King Sunny Ade, Youssou N’Dour. J’ai un ami à l’université qui m’a montré des cassettes du Ghana et j’ai été surpris par la diversité de leur musique.

– What were you listening before to go to Ghana and to listen to this music?

It’s a boring answer, but I was listening to everything. I grew up developing a background in Jazz. I played in orchestras. Consequently, I started to love classical and contemporary music too. I grew up with a strong interest in hip-hop and indie rock. During my high school, I spent a lot of time going to experimental music concerts.

Regarding African music I had the most common background that people have. I knew Fela, King Sunny Ade, Youssou N’Dour. I had a friend from college who shown me some tapes from Ghana and I was surprised by the diversity of great music they had there.

– Qu’as-tu trouvé au Ghana ?

Avec l’ethnomusicologie, je prêtais attention à la musique dans les endroits urbanisé du Ghana. Avant ce premier voyage, je n’avais jamais quitté le continent américain, je cherchais à subir un choc culturel. Lorsque je suis arrivé sur place, j’ai vite constaté que le mouvement Hips Life n’était plus le mouvement le plus en vogue.

– What did you found in Ghana?

With Ethnomusicology, I was paying interest to music in urban areas. Before my first trip to Ghana, I’ve never left America I was searching for a culture shock. When I went there, I thought I would be doing research on Hips Life but I quickly noticed that Hips Life was not the most relevant thing anymore.

– Comment les rappeurs locaux se sont-ils approprié la culture Hip Hop ?

Ce phénomène d’appropriation advient lorsqu’un style musical se développe hors de son berceau. Cela commence avec des processus d’imitation et de copie, puis cela se traduit par un mélange d’influences locales et étrangères. Finalement, l’acculturation atteint un point ou les influences extérieurs sont totalement assimilées et deviennent locales.

Lorsque j’étais au Ghana, la scène en était encore entre le premier et le second stade. Les artistes s’habillaient comme des rappeurs américains et essayaient d’agir en tant que tel. A côté de ça, il rappaient à propos de leurs mère, de leurs familles et de l’amour qu’ils portent à leurs petites copines. C’était marrant car ils ne parlaient pas de vendre du crack ou de fusillades.

Les paroles étaient principalement en Twi qui est la langue principale du Ghana même si le pays compte 25 dialectes. Avec le temps, le phénomène s’est adapté aux particularismes régionaux et aux langues ce qui a donné un ancrage très fort au niveau local à cette culture. Beaucoup d’effets positifs ont découlé de ça.

Il y a quelques semaines, je suis revenu de mon dernier voyage au Ghana. Il semble que maintenant le phénomène se développe de manière autonome. Il y a toujours des artistes qui s’inspirent du rap américain mais finalement le rap, si l’on remonte aux origines, pourrait découler de la musique africaine. Pour moi, ces métissages font sens, de toute façon on ne peut pas contrôler ces échanges culturels avec internet et la mondialisation, la seule certitude c’est que les cultures sont en mouvement permanent.

– How Ghanaïan rappers and producers appropriate themselves this culture?

This appropriation phenomenon happens all around the world. Typically, when a music genre is adapted to a new area, it start with copy and imitation. Then there is progress with a mixture of local and foreign influences. In the end, you eventually reach a point where this culture is fully digested, and it becomes local.

When I was in Ghana, the scene was evolving between the first and the second phases. People were dressing like American rappers and trying to act like them. The funny thing is that they were not rapping about selling Crack and being shot. They were rapping about their moms, their families and the love they had for their girlfriends.

The music was mainly in “Twi” which is the main language there, but Ghana has more than twenty languages and dialects. Over the time, smaller languages related to specific ethnic groups became popular, that gave a very local dimension to this culture. A lot of cool things burgeoned from this.

A couple of weeks ago I came back again from Ghana. It seems that they really do their own things. You still have stuff that sound like American rap but in the end rap’s also come’s from Africa. To me it all make sense, you can really control the cultural exchanges especially nowadays with the Internet and the globalization. The only sure thing is that culture always change.

– Pourquoi penses-tu que la cassette a survécu en Afrique ?

Il n’y en a plus beaucoup aujourd’hui, mais le support a perduré du fait du manque de lecteurs CD qui étaient chers avant que les fabricant chinois ne pénètrent sur le marché. Cela peut s’expliquer également du fait de la résistance du support et également du type de support.

La cassette, c’est le premier MP3 jamais mis en circulation. C’était une façon d’échanger et de répandre la musique. Il y avait le vinyle mais avec les cassettes on peut se mettre à côté d’une enceinte et enregistrer. Il ne faut pas oublier que le vinyle n’était pas fonctionnel avec la poussière, la châleur et le manque de bonne platines et de cellules. Ce n’était pas ergonomique non plus. Qui peut se targuer d’écouter des vinyles en voiture ?

Ça explique partiellement pourquoi le format a survécu. Ce que j’aime le plus à propos des cassettes c’est que cela a permis à de nombreux microcosmes musicaux d’exister et d’être distribués. Economiquement parlant, ces scène n’auraient pas de raison d’être sur un vinyle mais la cassette leur permet d’avoir un ancrage local voire national.

Même dans un petit pays comme le Ghana, il y a de nombreuses régions, de Ouagadougou à Acra, on passe d’une langue à une autre, il y a des gastronomies et des terroirs très différents. En revanche il y aura toujours un petit magasin où tu trouveras un homme vendant des cassettes de ta ville natale. C’est comme si j’allais à Belleville pour acheter une cassette de Guinée.

– Why do you think cassette survived in Africa?

Now there is not that much anymore, but there was a lot of K7 probably due to the lack of CD players and because CDs were expensive until Chinese manufacturers entered in this industry. Also, the durability of the K7 helped a lot.

The format also was the first physical incarnation of the MP3 concept. It was a way to trade and spread the music. There was vinyl in Africa but with cassettes you could sit next to the speakers and record the music and doing bootleg. You also have to keep in mind that vinyl was not handy support of music with the dust, the heat and the lack of good phonographs and needles. It was not very ergonomic too. Who can say that he plays wax in his car?

This could explain why this format survived for a long time. The thing I like the-the most about the K7 is that it allowed many musical microcosms to exist. Economically these micro scenes would not have any reason to exist on wax, the K7 allowed them to be distributed locally and far away.

Even a small country like Ghana has a lot of regions from Ouagadougou to Acra; you have totally different food languages and music. There might be a little shop where you could find a guy selling tapes from your hometown. Like you could go to Belleville and buy a Guinean tape.

– Pourquoi avoir conservé ce format ?

Pour être honnête, ce n’était pas une idée ou le résultat d’un fétichisme pour le format. C’est juste que de 2002 à 2006, c’était la façon la plus simple pour moi d’accumuler et de découvrir le plus de musique possible. A cette époque un CD coutait 10 fois le prix qu’il coûte maintenant, donc si tu voulais t’immerger comme il se doit dans cette culture t’avais intérêt à te mettre aux cassettes.

De plus, je n’avais jamais vraiment arrêté d’écouter les miennes donc c’est une démarche plutôt naturelle. En revanche, cela ne signifie pas qu’en Afrique ils sont encore bloqués aux cassettes, c’est juste le fruit de l’histoire et d’une contingence technique. Les cassettes ont duré plus longtemps, donc la majorité du contenu produit sous ce format n’est pas sortie sur CD. D’un côté, ce projet a pour but de préserver une partie de cette musique, mais c’est la dimension idéaliste d’Awesome Tapes Of Africa. Je ne suis pas un musée et je n’ai pas les moyens de payer des gens pour numériser ces cassettes. Une petite partie de ma collection est numérisée mais j’en détruis une partie en faisant mes tournées.

– Why did you stick to this format?

To be honest it was not and idea or any fetishism it’s more that from 2002 to 2006 it allowed me to collect as much stuff as possible. At that time, a CD costed ten times what it cost now, and if you want to immerse yourself correctly, you had to deal with tapes.

Also I never really stopped to listen to my tapes, it was a natural move for me. But it does not mean at all that Africa is still locked with tapes nowadays, it’s just a matter of history. Tapes lasted longer there, so there was lot of content available on this format and now still of this music is not reissued on cd. The project is about to preserve a part of this music, but it is very idealistic. I am not a museum, and I have no budget to pay people to digitalize those tapes. Very few parts of my collection have been digitalized and I am destroying a part of it by traveling and playing dj sets.

– Lorsqu’on parle de musique exotique, on peut parfois entrevoir une résurgence du “mythe du bon sauvage” de Rousseau. Il semble qu’il y a un désir de conserver cette image archaïque du pays lointain. Avec toutes ces repress de musique africaine qui surgissent de toute part, qui dispose de la bonne posture pour les diffuser d’un point de vue éthique et déontologique ? Comment évites-tu ce genre de clichés ?

Ce concept a commencé pour moi à partir d’une obsession pour les musiques actuelles. C’est de la musique qui a été produite récemment par des gens encore en vie. Les gens pensent que l’Afrique c’est juste un grand truc, mais c’est un continent énorme et l’on ne peut pas généraliser du tout, chaque région a ses spécificités. J’ai essayé de regarder à chaque endroit où j’ai été pour aller au niveau le plus fin et gagner en profondeur dans mes recherches.

Il y a aussi une sorte de rapport de puissance, j’étais « le petit blanc des USA » qui prenait la musique pour aller la diffuser Outre-Atlantique. Ma priorité c’était de présenter la musique de la manière la plus pure possible sans en altérer le contenu, c’était donc les cassettes que j’avais. C’est très représentatif de ce qui se joue là-bas. Je voulais montrer aux gens qu’on ne peut pas mettre la musique dans des cases ou dans un musée, qu’elle reste toujours la même. Il y a des gens sur Soundcloud qui m’ont traité de « suprématiste blanc » alors que j’essaye de faire l’inverse, de faire sortir les gens de leur approche standard et chauvine de la musique.

– When we speak about exotic music, we could sometimes remember about the myth of the “Noble Sauvage” from Rousseau. It seems that there is a desire to conserve an archaic picture of these countries in the way we share music from another continent in western countries. With all those nice repress of African Music everywhere today who has ethically and deontologically speaking the best posture to broadcast this music? How do you avoid this cliché?

For me, the concept started with an obsession for the music of today. It was music produced recently by people still alive. People tend to think that it’s one thing, but it’s a huge continent and you can’t generalize at all, every region is diverse. I tried to look to every place, and I went to some sub-sub-sub level.

There is also a power relationship; I was “the white guy from America” taking the music to present overseas, so my priority in the project was to put the music as it is. It was not curated or altered, it’s the tapes I had. It’s very representative of specific genres; I tried to show people that music should not be put in boxes or museums, and it always stay the same. There were people on my SoundCloud treating me of “white supremacist” I was trying to do the opposite and to avoid the chauvinistic approach that people usually have.

Africa is also moving like every continent, but these people seem to think that it is stuck in an archaic era. Music can’t stay the same and musicians are not wearing grass skirts playing drums in the bush. Awesome Tapes From Africa is a project trying show them that things are moving. It was too bad that it was a young white guy who took the initiative. There is plenty of African, who knows where to look, and there is a lot of African representing their cultures on the internet. As matter of fact it’s just that there are people who don’t take the time to search for that and they assume that because I am not from Ghana or Burkina Faso who speaks to Fact Magazine I am not legit. Fact Magazine can’t reach him, and I am sure they would love to, and Vice et Versa. One of the big messages I have is that people should go to Africa and spend money and visit to see from themselves. There is fetishist culture of records collectors that will never move to Africa because they are too scared and they just want to buy records not to live the music and face people. I don’t have any problems with what I do. I go there, and I speak the language, I have friends and brothers in Ghana. It’s normal, they are proud of the work I am doing spreading this culture using the privilege that I have to build something and to put money in people’s pocket.

– Tu as également ressortis des cassettes ?

Lorsque je ressors quelque chose je le fait sur tous les formats, cassette, CDs, vinyle et digital. Le label était la suite logique, beaucoup de gens demandaient des sorties. C’est une bonne chose si je peux aider les artistes à toucher un peu d’argent et à choper des dates. Un distributeur m’a contacté et m’a demandé si je voulais continuer à ruiner ma vie car si c’était le cas il pouvait m’aider à commencer un label.

Je travaillais déjà dans l’industrie musicale en tant qu’attaché de presse à New York, j’étais assez confiant pour me lancer. J’avais travaillé avec un grand nombre d’artiste dans le jazz, dans les musiques africaines mais également des groupes comme Battles.

Je pense qu’une des raisons du succès d’Awesome Tapes From Africa est que parmi tout les gens qui sortent des disques, peu d’entre eux font en sorte de communiquer sur leur production. Vous pourriez mettre tous les disques parus au Mali sur iTunes, personne ne serait au courant et donc personne n’achèterait. Il faut créer de la visibilité et de l’intérêt. C’est ce que j’essaye de faire avec Awesome Tapes From Africa, j’essaye de construire une plateforme pour donner plus de visibilité à ces artistes.

– You also reissued some cassettes?

Well, I do all formats, I reissue the music in cassettes, in CDs, in vinyls and digital. It was a natural progression, a lot of people were commenting and asking for some releases. I thought it could be nice to help the artists to make some money and get some gigs. A distributor contacted me and told me that if I wanted to continue to ruin my life they could help me to start a record label.

I was already working in the music industry, as I had a background as a music publicist in NYC, I felt confident enough to do it. I worked for a wide range of artist from Jazz Artist to African musician to Battles…

Part of the reason Awesome Tapes From Africa is successful is that so many people put out records, and there are million of amazing records made in Africa, but almost nobody is known. You could take all the records made in Mali and put it on Itunes, but nobody is going to buy it. You need to create visibility and interest. I try to build Awesome Tapes From Africa as a stepping stone for certain types of music to give more visibility.

– Attaché de presse est un travail ingrat, n’as-tu jamais été déçu par cette industrie ?

Faire la transition de l’ethno-musicologie à la promotion était étrange car je suis passé d’un monde fait de détails et de nuances à un monde stressant plein de désenchantement. Lorsque je suis revenu du Ghana, j’ai bien compris que je ne continuerai pas mes études, je ne voulais pas faire de doctorat et je ne voulais pas enseigner ni écrire. Après un an passé là-bas, j’ai réalisé que cela n’aiderait pas plus les gens sur place d’écrire un ouvrage supplémentaire sur la musique en Afrique. Je voulais contribuer à ma façon. J’ai fait ce travail d’attaché de presse pendant sept ans et ça m’a détruit mais c’était ce que je voulais et j’ai déménagé à New York pour le faire.

– You never got disappointed by this industry as a publicist as it’s probably one of the less rewarding job ever.

To go from ethnomusicology to PR was a weird move because I jumped from a world of details and nuances into a stressful world of disenchantment. When I came back from Ghana, I did not want to continue studies; I did not want a Ph.D. and I did not want to be a teacher or to write books. Spending a year there, I realized that it won’t be helpful for African people to write another book about African music, and I wanted to contribute with my own way. I did it this PR job for seven years, and I was depressed, it crushed my soul, but it was also I job that I dreamed, and I moved in NYC to do it.

Merci à Awesome Tapes From Africa d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Retrouvez le sur Facebook ou son blog