Basenotic Records (BNO) occupe une place importante au sein du patrimoine de la house hexagonale et pourtant lorsque vous demandez à Romain BNO son fondateur ce qu’il en est, vous noterez une sorte de désintérêt pour l’empreinte que son label a laissé. Il vous dira en toute franchise que l’idée consistait à “sortir des tracks faites par des amis ou des relations sans faire trop de marketing ou de développement d’artistes. C’était influencé par les labels undergrounds américain de l époque. Je n ai jamais joué un seul track de mon label dans mes sets […], je les avais entendu déjà beaucoup trop entendus avant qu’ils ne soient pressés.” Romain découvre la house et la techno en 1989 à force de passer ses mercredis dans les bacs de Bonus Beat. Peu de temps après, il passe de l’autre côté du comptoir, en tant que disquaire chez BPM, un job qui lui met le pied à l’étrier pour son label. En 1991, il commence à jouer à ses premières fêtes. En 1996, il lance Basenotic avec les mythiques Backchich Ep et les quelques disques emblématiques qui résonnent encore aujourd’hui. Un an plus tard Romain BNO se professionnalise et se concentre sur ses labels Basenotic et Back Up qui dureront jusqu’en 2005 ainsi que sur son métier de DJ : il joue toutes les semaines depuis presque deux décennies. Finalement, lorsqu’on analyse le parcours de cette figure emblématique de la scène parisienne, on comprend qu’il a vu passer un certain nombre de disques et qu’il ne saurait vraiment se limiter à un style, c’est d’ailleurs une bonne chose que Romain nous ait rembarrés dès le début lorsque l’on a commencé à évoquer un mix Basenotic. Il nous confie ainsi :  “j‘avais l habitude d écouter une bonne centaine de disques différents par semaine, je diggais beaucoup dans les maxis obscures des années 1970 et 1980 à l époque et les styles de musiques changaient rapidement. J’avais une vision beaucoup plus large pour être concentré sur mon petit label artisanal. Ce n’était qu’un petit poisson au milieu de l’ocean.” Ce Phonocast mélange anciennes et nouvelles références mixées à la volée et agrémentées tout du long d’une de ces nouvelles machines Roland qui copient la TB-303 et dont on retrouve le son un peu partout en ce moment. Le mix propose de nombreuses ambiances et est ainsi  un occasion pour Romain de rattraper les innombrables revival acid qu’il a vu passer depuis 1989. Bonne écoute !