Stephen Brown appartient à ces rares producteurs ayant entamé une carrière musicale sérieuse sans pour autant avoir jamais franchi le pas de la professionnalisation. Ce qui impressionne avec l’intéressé, c’est le dévouement qu’il porte à son violon d’Ingres qui s’illustre par un palmarès impressionnant. Tombé dans la marmite au milieu des années 80 avec la découverte du breakdance et de l’electro, Stephen Brown va vite s’intéresser aux boites à rythmes et à la production. En revanche, il ne sera pas DJ comme beaucoup mais performera live. Côté production, il sortira après plusieurs années de production appliquée dans sa chambre un premier double EP chez Djax-Up Beat qui sera sa maison d’accueil jusqu’à la fin des années 90.
Littéralement subjugué par la musique de Détroit, il fonde son label Realtime en 1999 afin d’écouler ses productions, car si M. Brown n’est pas DJ, il produit énormément de musique pour ses lives et dispose d’un répertoire conséquent. En 2002, une étape est franchie puisqu’il signe finalement chez Transmat le label de Derrick May. Deux ans plus tard, il fait son entrée dans le catalogue de Subject Detroit le label de DJ Bone. En analysant de plus près la discographie de Stephen Brown on découvre une carrière effectuée sur le long terme faite de sorties régulières mais très souvent sur des labels de référence ou de qualité : auparavant on pouvait citer Transmat, Subject, Djax Up, Music Man. Aujourd’hui on peut citer le label hollandais Indigo Aera, les Français de Technorama, a.r.t.less en Allemagne ou encore Skudge en Suède. Finalement le parcours de Stephen Brown est assez intriguant car il couvre tout un pan de la techno de Detroit allant des morceaux aux sons cristallins et maîtrisés à une techno adjacente à la trance (la différentes se joue parfois à la note près). Dernièrement, il a sorti un EP sur le label de Céline et Dj Jee, l’occasion pour nous de lui demander un court live set. Bonne écoute !
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