Too Smooth Christ est de retour ! Du moins, sur Nocta Numerica. On avait laissé le producteur français il y a quelques années avec son premier long format, l’excellent Angels And Voices. Mais pas de répit pour les stakhanovistes : il a sorti depuis pas moins de cinq EPs, sur des labels aussi sérieux et variés qu’eudemonia, Fuego International ou encore Supergenius Records. C’est d’ailleurs sur celui-ci qu’il compose avec DJ Koyote, légende que l’on ne présente plus pour un résultat surprenant de fraicheur : des balles breakées, ghetto-house fortement (l’apport du Koyote) et sur lesquels des arpèges électriques courent. Énergique, efficace, maîtrisé.
C’est avec les mêmes armes (la ghetto-house en moins) que l’on découvre son EP à venir, A_F_T_M_U_W_C. Tout au long des quatre titres, c’est un mélange entre des aspirations dancefloors, quelques ritournelles pop et des clins d’oeil à Détroit qui glisse devant nous. Tantôt house dans son approche, tantôt disco dans la vibe, Too Smooth Christ distille ses envies à l’envie.
Sur “Banyuls Pyramids” – est-ce que c’est un hommage à la douce ville de Banyuls, paisible commune balnéaire de 4000 habitants située tout au bout des Pyrénées Occidentales, à la frontière espagnole ? – l’ambiance se fait douce, laidback presque. Peut être est-ce sa position sur la carte de France ou sur cet EP (en dernière place) qui donne cet air tranquille et aérien au morceau : des arpèges trancey, un breakbeat doux et ensoleillé, sublimé par des accords cristallins. À défaut de pouvoir faire plus de 100 kilomètres sans attestation, on a notre évasion.
Too Smooth Christ, A_F_T_M_U_W_C
Nocta Numerica
Tracklist :
1. Zero
2. Goodbye World
3. Shasah
4. Banyuls Pyramids
