Cela faisait longtemps que l’on avait ça en tête et on est très content de vous le montrer aujourd’hui. LOCAL SOURCES, c’est notre façon de mettre un peu plus en valeur la scène locale, qu’elle soit de notre ville ou dans toute la France, qu’elle soit française ou non. Pas de patriotisme forcené, mais une volonté de montrer les talents qui peuplent nos villes et il fût un temps, nos salles de concerts et nos clubs. Et qui seront, on l’espère là aussi, aux premiers rangs dès que les jours meilleurs se feront sentir. 

Local Sources, c’est donc une longue discussion avec des artistes qui façonnent la musique d’aujourd’hui et qui, on l’espère, feront celle de demain. Un échange dans leur antre de création, qu’il soit un professionnel de studio ou bedroom producer. Chaque installation dit beaucoup de leurs utilisateurs, de leurs façons d’appréhender la composition, leurs créations et leurs oeuvres. 

Une série qui vous emmènera à la découverte d’artistes, producteurs et productrices de talents, encore méconnu·e·s, qui préparent leurs armes dans l’ombre. Une série qui combat à sa façon la crise sanitaire et l’état de quasi-coma de notre scène. Bienvenue à la relève ! 

L’obscurité nous a surpris au moment de prendre des photos. Bien que les larges fenêtres de l’appartement donnent sur une artère animée du Nord de Paris, la pièce s’est assombrie d’un coup, rendant difficile la suite sans installation lumineuse. Cela nous a rappelé aussi au temps qui venait de s’écouler : voila presque deux heures que nous discutions avec Loïc Berger aka E-Unity, DJ et producteur d’une électronique joueuse, multiple et racée. Une musique qu’il distille depuis son premier EP Perihelion, sorti il y a de ça trois ans, et qu’il continue de perfectionner pour en être aujourd’hui à son quatrième disque. Entre-temps, il a eu pas mal de sessions devant Ableton Live, la découverte des DJs sets, une émission sur Rinse France en binôme avec Clad, « GDN ». Il y a aussi eu quelques doutes, un long apprentissage, des tentatives. Des échanges d’abord timides avec « la scène », des tâtonnements qui se sont fait de plus en plus assurés et fournis jusqu’aujourd’hui. Loïc semble entrer dans une nouvelle dimension. 

Une reconnaissance, voir un épanouissement, que vient couronner son dernier disque sur TEMET, le tout nouveau label de Simo Cell. Une marque de confiance – ouvrir un catalogue n’est pas rien – que Loïc prend avec beaucoup de gratitude. Simo Cell et lui se connaissent depuis les débuts du projet E-Unity. « Il a été le premier à jouer ma musique. C’était « Morty », un morceau qui était sur mon premier disque », nous raconte-t-il. À une époque où le producteur cherchait encore sa patte et sa place, ce passage en radio a été un déclencheur. « Cela m’a beaucoup débloqué. Je suis assez reconnaissant envers lui et je lui ai déjà dit », dit-il en souriant. Il poursuit : « Simon m’avait fait des retours sur ces morceaux. Ce n’est pas vain, ça m’avait donné confiance. De fil en aiguille, j’ai continué à travailler là-dessus, à envoyer des morceaux à d’autres DJs, des labels, et ça que ça a commencé à être ‘sérieux’. » 

On a mis des guillemets au mot sérieux, qu’il prononce en les mimant avec ses doigts. Il met un doute sur ce terme, comme s’il n’était pas tout à fait véritable, ou qu’il ne s’applique pas à lui. Ou pas encore. Loïc ne vit pas de sa musique, ni de ses DJ-sets et, par les temps qui courent, il se dit que c’est mieux ainsi. De son propre aveu, il préfère la production aux prestations devant un public. Il n’en a fait que très peu depuis ses débuts, et ce n’est qu’après la sortie du premier disque où figurait le fameux « Morty » relayé pas Simo Cell que les propositions sont arrivées. Sa première date, il s’en souvient très bien. C’était 2018, lors d’une 75021 – on a connu pire comme baptême de dancefloor. Il nous raconte avoir été très stressé, rempli de doutes. « J’étais en conflit interne ! Je lançais mon projet, il commençait à prendre forme et j’avais peur avec ce DJ set de me planter. » Il relativise avec ce recul qui fait forcément défaut auparavant : « c’était une question de confiance en soi. »

Plus facile en effet de se lancer à la découverte de son logiciel de production que devant un public. C’est par là qu’il a commencé. Il ne se souvient plus très bien quel a été l’élément déclencheur, mais toujours est-il qu’il a ouvert Garage Band et qu’il s’est essayé à la composition. Intuitif et facile d’accès, le logiciel a, comme pour beaucoup d’autres, permis de dégrossir le tout et d’appréhender l’exercice. « Ça m’a permis de comprendre comment le fonctionnement », avant de passer à l’étape supérieure, Ableton Live. Un outil d’autant plus complet, complexe et délicat à prendre en mains. Une introduction plus concrète à la production qui lui a pris « énormément de temps avant d’avoir un niveau suffisant. Je n’avais pas vraiment de potes qui faisaient du son, j’ai vraiment bidouillé. » Il insiste sur cette période d’apprentissage, comme pour légitimer son travail d’aujourd’hui et souffler au passage que comme toute chose, l’implication et le temps dédié compte. C’est pourtant par l’intermédiaire du remix qu’il a fait ses premières armes. « Je trouvais l’exercice plus facile » détaille-t-il. « L’avantage est que tu prends et ré-assembles des bouts. » Vers quelle musique se tournait-il alors ? 

Pour connaître ses influences et mieux comprendre sa musique, il faut revenir un tout petit peu en arrière. Loïc déroule ses premières rencontres avec la musique électronique au sens large et surtout ses premiers coups de coeur. Il y a d’abord eu, « comme tous les gens de notre génération », l’influence d’Ed Banger ou Institubes. « Mais ce n’est pas ce que je considère comme un coup de coeur musical. C’est hyper identifiable pour moi : 2011, James Blake, Mount Kimbie et toute la post-dubstep. » Un « coup de foudre musical » renchérit-il, à défaut d’avoir un autre mot. Par ces quelques noms et artistes, un vaste univers vient à lui. Une succession de découvertes, comme autant de portes qui s’ouvrent sur un monde alors inconnu, et qui ont façonné sa culture musicale tout comme son appétence pour un certain type de musiques électroniques. Des musiques qui peuvent être jouées en club, répertoriées parfois comme telle mais qui dépassent ce cadre-là. Des musiques multiples, aux influences larges et qui, pour beaucoup, portaient une charge émotionnelle. Une vision qu’il a tout de suite embrassée, se reflétant avec son propre parcours de mélomane. « Je ne viens pas du club, même j’y suis allé dès que j’ai eu l’age de le faire bien sûr » précise-t-il dans la foulée. Cette vague post-dubstep correspondait parfaitement à ses envies. « Il y a moins ce côté fonctionnel », en opposition à, disons, de la techno allemande. « La post-dubstep est une musique club, mais aussi une musique que tu peux écouter chez toi. » Il poursuit : « j’aime quand il se passe un truc émotionnellement, que ça raconte une histoire. Le côté glacial de certaines musiques électroniques ne m’intéressent pas spécialement. » Presque dix ans plus tard, « c’est toujours hyper présent. Je suis plus intéressé par la valeur affective de la musique que sa fonction. »

Il a donc mis en pratique cette vision et cette approche dès ses débuts avec l’exercice du remix. Nous sommes alors en plein dans une bulle Soundcloud où le remix, le bootleg même, est à la mode. La plateforme est nouvelle et permet de prendre pas mal de libertés avec le copyright et le droit d’auteur. Les frontières entre les genres s’estompant à vu d’oeil, beaucoup de producteurs de musiques électroniques (au sens large du terme) se sont appropriés des tubes hip-hop et r’n’b et les détournent. Il cite Shlohmo, RL Grime et toute la bande We Did It. Loïc s’est inspiré de cela et a mis quelques-uns de ces travaux à disposition de tout un chacun, et pose quelques bases de son futur projet. Le résultat « n’était pas vraiment club. J’ai toujours été à mi-chemin entre l’ambient et le club. » Celui qui ne s’appelait pas encore E-Unity publie de façon compulsive. « J’étais très impatient » nous raconte-t-il. « J’exportais un morceau sans même les réécouter et je les mettais sur Soundcloud en me disant « allez, j’espère qu’il y a des gens qui vont liker ! » » S’il refuse de nous donner son pseudonyme d’alors, il nous glisse que le-dit compte est toujours en ligne et qu’il avait connu son petit succès. S’il y a des enquêteurs forcenés parmi vous, on veut bien vos résultats. 

Si ces premiers essais lui donne une assise pour voir plus loin, l’étape d’après est encore un peu loin, et il s’en rend rapidement compte. « Je faisais plein de choses au feeling et plusieurs fois, je pense les avoir faits de manière maladroite, ou pas pertinente. » Difficile de connaître tous les codes d’un milieu que l’on ne connait pas, ou du moins qu’à travers ce que l’on perçoit. Il ne suffit pas seulement de produire des morceaux, encore faut-il avoir les contacts et savoir s’en servir de la bonne manière. « J’ai eu un break où j’ai arrêté de poster des choses sur Soundcloud, j’ai arrêté d’essayer d’être le bedroom producer. J’ai stoppé en me demandant, comment je m’y prends ? » 

Un recul qui lui a été bénéfique. C’est l’acte de naissance d’E-Unity, du projet qui le voit aujourd’hui faire sa place dans ce fameux milieu. « Il fallait être plus patient, apprendre et comprendre comment cela fonctionne, la scène. » Une rapide progression qui lui permet de mettre sur pied quelques morceaux qu’il fait suivre à des DJs, des labels, des radios. Premiers retours, premiers passages et premiers échanges, c’est le temps des premières fois. Il l’avoue sans détour, faire partie d’une scène, « c’est la finalité. » Il précise : « la musique électronique, mis à part quelques morceaux, n’est pas une musique autarcique. Elle existe dans un corpus, à travers d’autres artistes. Et si elle n’est pas dans ce contexte-là il manque quelque chose. » Et même s’il compose de la musique de club pas totalement adaptée pour celui-ci, sa place dans un univers plus large compte. « Est-ce que la culture club est finalement le club ou est-ce que c’est aussi la radio, les podcasts ou tout autre type de mise en avant de cette musique-là ? »

Après quatre EP sur des labels aussi divers qu’Intramuros, FTD Records, Oscilla Sounds et donc TEMET, Loïc fait partie, on le confirme, de ce corpus d’artistes, de DJs et de producteurs. Autant pour la musique que le relationnel. « Avoir une émission sur Rinse France, côtoyer les personnes de la radio et d’autres artistes, ça fédère, c’est super important. » Et s’il compare parfois Paris et plus globalement la France à l’Angleterre, où les choses semblent plus solidaires et resserrées entre les artistes, il a l’impression que « c’est en train de changer. » Il embraye : « c’est pour ça que le projet avec Simon, de sortir un disque sur son label a beaucoup de sens. »

Un « ensemble, on est plus fort » partagé par Simo Cell à son tour et qui est en partie à la source de la création de son label TEMET. « On a notre propre scène et on pourrait se serrer les coudes et se fédérer » nous dit Loïc, et, plutôt que d’aller toquer chez les Anglais, autant se lancer. C’est que Simo Cell a sorti quelques EP chez Livity Sound ou Houndstooth, fleurons anglais d’une bass music inventive et polymorphe. Et que Loïc déverse ses influences et ses envies musicales from UK dans son projet E-Unity. D’où cette appétence forte pour ce qu’il se passe de l’autre côté de la Manche, qui les a réunis sur Duo Road. 

Il nous raconte la genèse de ces quatre titres : « Fin 2018 et début 2019, j’ai beaucoup bossé sur des morceaux dans une certaine optique : l’idée était de sortir un disque sur Hessle Audio (le label dirigé par Ben UFO, Pangaea et Pearson Sound, ndr). Pour être tout à fait honnête, c’était une sorte de rêve. Je bossais dans cette optique-là d’épurer à fond mes morceaux, étudier leur catalogue… Pas pour pervertir ce que je fais, parce que c’est pas du tout l’idée de faire quelque chose qui ne soit pas moi. Mais c’était une sorte d’idéal, sans parler même de sortir un disque chez eux finalement. Ce que j’aime c’est l’épure, cette façon de sortir des disques intéressants, minimalistes, il y a un truc que je trouve fascinant dans leur catalogue. C’est plus « quelle est la recette pour arriver à cette excellence ? » » 

Une volonté, presque un voeu pieux de toucher une forme de production qui pour lui, est l’excellence. Une façon de toujours avancer aussi, et de ne pas rester sur ses acquis techniques. La suite est presque « classique » : il envoie son travail à Simo(n), qui comme toujours, lui fait des retours. Cette fois-ci, il lui annonce son projet et, « de fil en aiguille, ça a pris forme ». Un concours de circonstances. « C’était prêt et ça collait », conclue-t-il.

Sans transgresser ce qui fait son ADN, sa patte sonore, Loïc a composé un disque dans une optique, une direction particulière. Sa méthode de composition et de création est-elle toujours dirigée, prévue ? « C’est une question à laquelle j’ai du mal à répondre. » Il marque une pause. « J’ai surement un process mais je ne me rends pas tellement compte. » Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a jamais une idée avant de faire un morceau. Ou alors, si c’est le cas, il peut être sûr que ce en sortira « sera totalement l’inverse ! (rires) » Sans plan préconçu, on reste à l’affut des petits accidents, des mouvements et des idées qui surgissent durant la création. Cela n’aboutit parfois à rien, mais c’est frais naïf. À l’inverse, une grande préparation permet d’aller là où on veut, mais encore faut-il le savoir. L’éternel dilemme de la composition. Les (heureux) accidents, eux, se diluent avec le temps et la pratique qui se perfectionne. « J’en avais plus avant, c’est inattendu et original. Maintenant, je sais à quoi serve les boutons » glisse-t-il dans un sourire, et on le croit volontiers. 

Est-ce que cela limite la créativité, donc, une trop grande connaissance des choses ? « Il y a moins cette naïveté où tu pars à l’aventure et il se passe des choses cool sur la route. À contrario, tu sais où tu vas. » Pas de formule magique ni réponse absolue. À chacun de choisir le chemin qu’il préfère et dans le cas d’E-Unity, ce n’est jamais connu à l’avance. « Ce n’est pas juste du hasard, ce sont des choix et c’est ça qui est intéressant. » Il détaille. « Qu’est-ce que l’on conserve dans ces tests, et qu’est-ce qui accroche ton oreille ? Tu peux t’arrêter sur une chose, quelqu’un d’autre non et c’est ce qui fait la singularité de tes morceaux. Cela se passe toujours de la même façon, même aujourd’hui. Mais c’est moins un hasard. »

Un hasard qui se déroule essentiellement sur ordinateur, donc. Il avoue n’avoir que peu de matériel, acheté sur un coup de tête et jamais vraiment utilisé. « J’ai un Mini-Moog et un petit Juno-106 ». Ce dont il se sert le plus, c’est un Ableton Push, une sorte de « machine à tout faire », prête à l’emploi et qui s’intègre au logiciel du même nom. Un élément physique, presque plus naturel et intuitif qu’utiliser une souris. Vient la question qui fâche : quand est-ce que l’on ne touche plus à un morceau ? Quand une chose est-elle terminée ? « Je suis à la fois perfectionniste et très flemmard », nous avoue-t-il sans détour. Il s’explique : le « hook », le truc, l’idée du morceau peut-être longue à trouver. « Après ça, je suis assez rapide sur la construction, l’arrangement, l’organisation d’un track – l’intro, la montée, un break… Ce qui peut à nouveau me prendre du temps est le rajout de détails, plus techniques, des effets spécifiques. » On a en tête une sorte d’accordéon, qui s’étire sur un temps long quand il s’agit de détails et qui se compresse à toute vitesse par d’autres moments. Une oscillation entre rapidité d’exécution et une certaine lenteur. « Je sais qu’un morceau est fini quand j’arrive au moment où je ne sais plus quoi faire. » Dis ainsi, cela parait simple. Ou presque. « Tant qu’il y a quelque chose qui te met mal à l’aise, qui dérange, c’est qu’il n’est pas fini. Il ne faut le laisser passer » les imperfections. Le côté perfectionniste revient vite. 

Dans le processus de confection d’un disque, une fois les morceaux terminés, il existe encore d’autres étapes. Le mastering, par exemple. Le fait de laisser ses créations, ses tracks dans les mains d’autrui n’est pas anodin et chaque artiste réagit d’une façon différente. Loïc nous raconte deux moments. L’un, pour son second disque sur le label d’Oxyd, Intramuros, où il était très stressé d’être en « face à des pros. Moi je bricole. » Un autre moment, plus récent celui-ci où il a pu lâcher-prise. « Cela ne t’appartient déjà plus vraiment. Ma part du job est faite », et c’est ensuite au label de prendre la suite. 

Tout comme dans la musique où deux approches de composition s’affrontent, le visuel et sa confection suit deux logiques ; l’artiste laisse le champ libre au label et à la personne en charge de dessiner la pochette, ou bien il s’implique dedans. Pour Loïc, il y a là aussi eu les deux cas de figures. Une implication totale – il a réalisé la pochette de CD-ROM-1 – ou un lâcher-prise. Il y a pourtant un biais, lui qui est dans le civil graphiste et directeur artistique. Il sourit : « je suis un peu embêté. » Sur Duo Road, trône l’image de deux petits personnages ronds, doux et bienveillants qui s’enlacent. Un visuel qui prend un autre sens aujourd’hui, avec la crise sanitaire qui proscrit toute interaction et le climat général difficile qui nous donnent envie de se retrouver. Un visuel qui a été fait avant précise-t-il. « C’est la tournure des choses. »

« La liberté visuelle sur la musique est très important je trouve. Cela rejoint des questions plus larges : dans quelles mesures un artiste doit travailler son image ? » Dans quelle mesure aussi, un artiste peut-il être reconnaissable par son image, tout autant que par sa musique ? 

« Quand tu commences à faire de la musique, le graal est de se dire que les gens vont reconnaitre ma musique, ma patte. Certains, artistes en faisant cet exercice-là se cantonnent à la même recette, je trouve cela un peu dommage. Je pense que tu peux avoir une patte sans forcément avoir un readymade. C’est pareil pour les pochettes. Il faut avoir une certaine liberté, c’est ce que j’ai compris : ta patte, ça se fait malgré toi. Ce sont les choses sur lesquelles tu n’as fait aucun choix qui deviendra toi, ton son. C’est ce que tu n’as pas maîtrisé et c’est assez rassurant. Je peux essayer de faire un morceau de r’n’b demain, et ça serait quand même un morceau de E-Unity ! (rires) Je dis cela parce que c’était quelque chose qui me stressait avant. Est-ce que c’est cohérent, est-ce que c’est bien de le faire ? Je crois qu’en fait on s’en tape, ce n’est pas très grave. Je préfère un artiste qui me propose un truc différent. »

Duo Road est disponible sur TEMET.
E-Unity

crédits photo : Andrea Bresciani (couverture) & Thibaut Cessieux