Aujourd’hui, la house music est à l’honneur avec une chronique consacrée à Henry Street Music. On pourrait dédier des pages et des pages d’articles à la scène new yorkaise, scène dont Henry Street Music fait partie. Le label est par exemple une division de Strictly Rhythm, véritable institution dans le milieu de la musique électronique.
C’est en 1993 que Henry Street Music voit le jour, à New York, dans la rue qui porte le même nom que le label. A cette époque, la Big Apple est le lieu idéal pour accueillir un nouveau label de House Music. En Effet, New York abrite déjà Nu Groove Rec (fondé en 1988), Striclty Rhythm (fondé en 1989) et une sacrée brochette d’artistes dont Masters at Work, Todd Terry, Kerri Chandler, Frankie Bone, Bobby Konders, Erick Morillo, Junior Vasquez… pour n’en citer que quelques uns. Et si New York n’est pas le berceau de la House Music (c’est à Chicago que revient cet honneur), la ville est à l ‘origine de l’émergence de la Garage Music. Pour l’anecdote, c’est le club new yorkais Paradise Garage dirigé par Larry Levan, qui donnera son nom au genre. Fermons la parenthèse new yorkaise et revenons au sujet principal…
Henry Streets voit donc le jour en 1993, suite à la rencontre entre Nicholas Palermo et Johnny de Mairo, deux djs originaire de Little Italy à Brooklyn. Johnny est fasciné par la musique, il commence à mixer à 12 ans et rencontre Nicholas pendant une soirée. Les shops de vinyles sont légions à l’époque, et les deux compères passent leur temps à fouiller dans les bacs des stores de Brooklyn. Poussés ensuite par un certain Kenny Dope, un ami de longue date, ils finissent par acquérir un studio. Nicholas & Johnny vont souvent chez Kenny Dope pour l’observer travailler en solo ou avec Louie Vega (avec qui il forme Master At Work). Johnny et Nicholas finiront par sortir des morceaux sous l’alias JohNick, qui sera ensuite l’un des duos mythiques du label Henry Street Music.
En plus de ces qualités de dj et de producteur, Johnny de Mairo est également un homme de l’ombre très influent qui sait repérer les talents et les tubes qui feront mouche. Directeur et responsable de la découverte de nouveaux artistes chez Atlantic Record, il est responsable d’énormes hits et a entre autres collaboré avec Todd Terry, Armand Van Helden. C’est lui par exemple qui a lancé Tori Amos et le fameux Widow Professional que tout le monde connait encore aujourd’hui.
Tori Amos – Professional Widow (Armand Ven Helden Remix)
Beaucoup de tubes vont contribuer à étendre l’influence de Henry Street Music au delà des frontières des États-Unis dans les années 90 et notamment en Europe. Parmi ceux là, The Bomb de Kenny Dope, un savant mélange entre influences la Funk de la fin des 70’s et la house 4 x 4 typique des 90’s, est le titre phare qui va définitivement imposer Henry Street comme une valeur sûre dans le monde de la House Music.
Kenny Dope Presents The Bucketheads / The Bomb !
Mais Henry Street, c’est aussi un label de musique plus underground avec des artistes comme Dj Sneak, Brooklyn Beats ou Robbie Tronco. Le positionnement du label est donc véritablement réfléchi, Henry Street Music est sur tout les fronts. Le label continue d’exercer son influence aujourd’hui : Swims de Boddika et Joy Orbison, morceau ultra plébiscité cette année, reprend le sample d’un titre de Robbie Tronco : Walk 4 Me.
Henry Street Music est donc un label incontournable dans le monde de la House. Tous les grands maîtres du genre ont côtoyé ou travaillé avec Nicholas Palermo et Johnny de Mairo. Aujourd’hui, personne n’oublie ce label qui est à la fois un modèle dans le monde de l’underground mais aussi une référence des circuits house plus accessibles.
The Funk Phenomena , produit par Armand Van Helden en 1996 finira par enfoncer le clou. Aujourd’hui, Henry Streets Music reste est une véritable institution.
Armand Van Helden – The Funk Phenomena
Source : http://houseonmag.com/
@Pursim
