Saint-James

Voici une playlist pour rentrer dans l’automne, plutôt crossover, avec pas mal d’IDM et de sons qui m’ont beaucoup marqué, auxquels je tiens beaucoup. J’aime à croire que ce genre de playlist ou même le principe de la mixtape intéressent encore les gens dans la mesure où l’on y dévoile toujours ses tripes à l’air. Voici les miennes. 

(Maxence est rédacteur sur Phonographe et a joué l’an dernier à nos Mixes du Dimanche)

Découvrez plus de Logs par Phonographecorp sur Minilogs.com

MOONDOG – INVOCATION

Le « viking de la sixième avenue », génie de la rue avant tout, réussit là un morceau qui combine des rythmes très différents, une sorte de kaléidoscope qui se déroule en stéréo… J’ai découvert le son dans The Grand Father Paradox, le mix d’Âme, Dixon et Henrik Schwarz, un super album-mix qui retrouve au-delà des genres, tout ce qui nourrit l’âme de la musique électronique.

DUKE ELLINGTON WITH CHARLES MINGUS & MAX ROACH – FLEURETTE AFRICAINE

Un super album où sont réunis trois énormes artistes. Le temps d’une chanson, la magie opère… On a l’impression d’entendre un monde s’écrouler, l’ambiance qu’installe un Satie retravaillée par le blues et le génie. Une de mes chansons préférées.

TROPIC OF CANCER – MORE ALONE

Mon nouveau groupe du moment… Je découvre avec plaisir toute la scène punk et post-punk, absorbe des taxinomies imbuvables et me retrouve à faire défiler des perles plus ou moins récentes. Inspiré par la techno et l’amour, ToC sort bientôt son nouvel album et sera en concert à La Machine début octobre.

LUKE ABBOTT  – HOLKHAM DRONES

Titre éponyme de l’album sorti sur le label Border Community que j’aime beaucoup, Luke Abott réussit là un track malsain qui quinte la saturation et le sentiment. L’album est un peu de la même facture, ce qui peut lasser… J’ai hésité avec Brazil (Slow Version), autre réussite.

CARIBOU – LALIBELA

La simplicité avec laquelle Caribou nous expose ces morceaux d’éternité dans cet album a vraiment de quoi faire rêver. Lalibela se démarque en offrant un peu de répit mais reste noyé dans les soleils congelés qui inondent l’album.

AFX – CRYING IN YOUR FACE

Le chant de la machine par le geek absolu de la musique électronique qui a pu se montrer un vrai sentimental dans certains autres Analord ou titres de Druqs. En plus d’être une track acide redoutable, les productions de ce calibre sont, chez Aphew Twin, une part entière de son œuvre parfois occultée par des productions plus impressionnantes car plus techniques.

RICARDO VILLALOBOS & MAX LODERBAUER – RECAT

Le catalogue jazz d’ECM retravaillé par deux pontes de l’expérimental micro house dubbée… J’admire et le travail et les possibilités interprétatives qu’offre un tel track, difficile d’accès (même si le reste de l’album est pire)…tout en en valant le coup par conséquent.

THEO PARRISH – TIMEISLAFINACHARUNNINOUT

Le premier Theo que j’ai acheté en vinyl… J’ai passé de bon moments avec ce track, au chaud, en plein hiver, à penser à me demander comment on pouvait réussir à donner une telle intensité au son, à innover autant dans le groove… Un ami rédacteur chez Input m’a un jour parlé de « consomption circulaire » à propos de Théo, je vous laisse y penser.

MR. OIZO – I WAS A STRAW ANS I WAS ANXIOUS

Le track vient de l’album où Oizo quitte l’analogique et sabote une période de sa carrière, lassé du succès de Flat Beat. Suicide musical expérimental et numérique donc pour celui qui sortait des tracks house ou hip-hop géniales. Aujourd’hui réalisateur avant tout, il n’est peut-être plus celui qui m’a beaucoup marqué côté musique mais reste une de mes références essentielles. C’est, en plus, quelqu’un de très drôle.

‪E-SMOOVE FEATURING MICHAEL WHITE – I HEAR MUSIC (SOULTRONIX MIX)

Diggé chez Betino… dommage que la version youtube ne soit pas complète. Typiquement le genre de house que j’adore. Il fallait bien un morceau pour représenter ça car j’en écoute et j’en mixe énormément.