Chaque semaine, nous mettons un style musical, un courant, un collectif, un webzine, un label ou un artiste à l’honneur sur une playlist “coup de projecteur” en 10 morceaux. L’exercice est difficile, mais nos cobayes s’en sortent toujours à merveille ! Cette semaine, le webzine Mowno se prête au jeu. “Apparu à la fin des années 90 sous le nom de Bokson, alors fanzine papier avant de muter sur internet au milieu des années 2000 puis de changer d’identité en 2009, Mowno est aujourd’hui un des plus vieux webzines français en activité. Depuis ses débuts, son but est de couvrir l’actualité musicale avec comme seul critère les goûts de son équipe rédactionnelle, principalement axés sur le rock, le hip hop, la musique électronique et leurs dérivés respectifs. Chaque jour, news, chroniques, clips, interviews, playlists, captations vidéos live,  et compte rendus de concerts s’ajoutent au site pour rassasier les plus gourmands des mélomanes avides de découvertes. Histoire de mieux cerner son univers, voici ci-dessous une dizaine de titres plus ou moins récents, tous extraits d’albums coup de coeur de la rédaction, et témoins de la diversité qui se déploie dans ses pages.”

LA SECTE DU FUTUR – COME & LOVE THE GURU

Dernier exemple de l’incroyable productivité de l’underground français. La Secte du Futur regroupe des musiciens de JC Satan, Black Bug et Catholic Spray, et signe un nouvel album intitulé Greetings From Youth, à dévorer du début à la fin tant il ne souffre d’aucun temps mort. Vraiment, on a de moins en moins de choses à envier à la Californie…

BIG UPS – GOES BLACK

En provenance de Brooklyn, Big Ups écorche l’image stéréotypée que l’on peut avoir de cette banlieue new yorkaise branchée. Spontané et authentique, le groupe nous renvoie dans les années 90, quand le hardcore laissait peu à peu la place à l’émo. D’ailleurs, les trentenaires reconnaîtront forcément l’esprit des débuts de Fugazi, groupe cher à notre coeur.

KEVIN MORBY – MILES MILES MILES

Beaucoup plus calme, Kevin Morby n’est autre que le chanteur de Woods. Pour son épopée solo, il s’attaque plus volontiers aux années 60, et signe un album d’une grande beauté, sorti dans une trop grande indifférence au regard du bien qu’il procure.

ACTION BRONSON – CONTEMPORARY MAN

On aime le hip hop efficace et sincère. Pas de doute, Action Bronson ne peut être que parmi les artistes qu’on défend. Pour sa verve, son charisme, son énergie, son côté ‘rien à foutre’, et l’occasion inespérée qu’il nous offre de pouvoir écouter Phil Collins sans qu’on se tape la honte.

THEE OH SEES – DEVIL AGAIN

Ce n’est pas une surprise pour ceux qui les suivent depuis longtemps. Nous concernant, on a vraiment pris conscience du talent des Thee Oh Sees en 2012, à la sortie de leur album Putrifiers II. Ce groupe est dingue, aussi inspiré que productif, avec une éthique indéboulonnable, et auteur de concerts qu’il faut absolument avoir vu une fois dans sa vie. En l’occurence, ils viennent d’annoncer leur volonté de faire une pause, mais vous pouvez vous rabattre sur les images qu’on vous a ramené de leur dernière venue parisienne:

THE GO – VOICES RANT ON

On a découvert ce groupe de Détroit très récemment, alors qu’il existe depuis la fin des années 90. The Go a sorti un premier album chez Sub Pop pour lequel un certain Jack White était venu prêter main forte aux guitares, mais en a signé six depuis dont peu de médias ont parlé. Le dernier, Fiesta (2012) paru chez Burger Records, vient tout juste d’être réédité en France par le label Mauvaise Foi Records. L’occasion ou jamais d’y jeter une oreille, voire de se le procurer.

SON LUX – LOST IT TO TRYING

Ce mec est un petit génie pour qui la musique ne doit surtout pas se cantonner à la scène et au studio. Au delà de signer des albums toujours très inspirés, illustrant chacun son savoir faire unique à ne jamais déshumaniser la musique électronique, Son Lux travaille pour le cinéma et la danse. Emotion garantie.

THE GROWLERS – DOGHEART II

Ce titre pue le branleur californien, et on adore ça. Nous aussi on aimerait se lever tard le matin, aller surfer, renifler les bonnes odeurs de weed, entendre les bières se décapsuler au même rythme que celui des vagues qui s’abattent sur la plage, faire des fucks aux cols blancs qui se ruent au bureau, et finir la journée en composant des jolis morceaux de pop garage psyché.

BLACKLISTERS – TRICKFUCK

Jadis, notre culture s’est faite en partie dans le punk, le hardcore, et la noise. Alors, forcément, même quand un groupe n’invente rien, il suffit qu’il le fasse assez bien pour qu’il finisse par tourner très souvent sur notre platine. Avec leurs relents noise rock à la Jesus Lizard, les anglais de Blacklisters sont parmi les derniers à nous avoir convaincu qu’il n’était pas si pathétique de regarder en arrière.

FUGAZI – FULL DISCLOSURE

Parce qu’il n’y aurait peut être jamais eu Mowno sans ces mecs-là, on ne pouvait pas terminer cette playlist sans les y inclure. Pour son activisme comme pour son engagement, parce qu’il est toujours resté totalement indépendant, parce qu’il s’est constamment battu pour le prix abordable de ses disques comme de ses concerts des plus intenses, pour l’excellence constante de sa discographie, Fugazi a toujours été un exemple. Jusqu’à finalement devenir un des groupes les plus indépendants et les plus respectés de l’histoire du rock. Le seul qui nous ferait aller à l’autre bout du monde pour un simple concert de reformation. Respect éternel.

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