Un live à quatre mains, en expérimentation (presque) totale, entre Myako & Basses Terres ? L’idée nous parait si limpide que c’est à se demander pourquoi cela n’avait pas été mis sur pied plus tôt. Innoxia, c’est pourtant, de prime abord, un objet expérimental un peu opaque : présenté pour la toute première fois en avril dernier lors du festival INASound (de l’INA), le duo évoluait alors dans une (micro) jungle reconstituée sur scène, au centre de la pièce. Le tout, en quadriphonie pour une immersion totale dans le sujet : une exploration d’une jungle tropicale fantasmée, mystique & perdue. Des bruits sourds, des cliquetis de machines et des bruits d’êtres qui passeraient par là. S’il fallait résumer et simplifier, un ambient tropical et songeur, onirique presque.

Et puis, il a fallu que l’on déploie des trésors d’imagination pour déchiffrer ce que nous avions devant nous. Un peu comme une jungle, finalement. On avance à tâtons, non pas armé d’une machette pour découper la végétation devant nous – ceci n’existe pas – mais avec nos yeux, nos oreilles & le reste de nos sens grands ouverts.

Le duo devait se produire lors du Red Bull Music Paris Festival, mais le sort en a décidé autrement. Innoxia nous a livré une heure de musique pour notre série de podcast. C’est étonannt, beau & onirique, et c’est à écouter tout en lisant notre interview.