Depuis 2007, Warren Brown, figure emblématique de Third Ear Recordings, s’est fait un nom qui rime bien souvent avec qualité. Une douzaine d’EPs à son actif dont on ne pourra que vanter la valeur et le soin apportés à chaque élément. Le jeune homme passionné par la musique a été éduqué par des parents collectionneurs de disques et cela se ressent dans son approche du sample. Wbeeza a bien digéré la culture musicale afro-américaine du Jazz au Hip Hop et plus encore celle de la Motor City. On le voit dans un bon nombre de ses morceaux qui laisseraient croire que le monsieur ne vient pas vraiment de South London mais plus de la ville qui engendra la Motown. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le monsieur a signé chez l’une des seules enseignes londoniennes qui a popularisé un son de Détroit encore en marge de la scène il y a peu. Son album Void sorti début 2011 était composé de 17 tracks très courts pour 45 min environ. L’opus s’axait sur une certaine « joie de l’instant » et l’empreinte d’un Rhodes pesait de tout son long sur ce premier LP. Malgré un certain équilibre, cette parution ramenait la question de la prise de risque dans l’exercice de style que représente l’album dans la House Music. Ce format tombe malheureusement bien souvent dans l’écueil de la dictature du dancefloor. Wbeeza se fout du confort du DJ, il joue live, c’est avant tout un producteur stakhanoviste et c’est pour cette raison qu’aucun track ne dépasse les 6 minutes et que certains morceaux ne sont que de simple virgules. Avec assez de boucles et d’éléments pour pouvoir jouer plus de sept jours d’affilés, chacune de ses prestations est unique.
Dans ce Phonocast l’artiste d’outre-Manche nous fait part de quelques-uns de ces éléments qui ne sont jamais sortis et qui sortiront prochainement sur son label Pflymusic.
Since 2007, Warren Brown, a figurehead of Third Ear Recordings, built a name which goes often with quality. He composed a dozen of Ep in 5 year and we could only praise the care on the fine-tuning of each element. The young music addict has been raised in records collector household and it’s easy to feel it in his approach of sample. Wbeeza digested brilliantly the Afro-American music legacy from Jazz to Hip Hop and especially the one from the Motorcity. It’s not a coincidence if he released most of his production in one of the only imprints putting forward a certain Detroit sound which was not so fashionable few years ago. His album Void released in 2011 was composed of 17 really short tracks for a length around 45 minutes. This opus was based on a certain “joy of the moment” and the print of Rhodes was gliding spread-eagled on the LP. Despite a kind of balance, this release brought again the debat of the risk taking in the creative process which represents the production of a house album. Unfortunately this format falls most of the time in the dancefloor dictatorship. Wbeeza does not give a shit, he plays live, he is foremost a stakhanovist producer and that’s why he can allow himself a certain freedom in his work. With enough material to play 7 days in a row, each of his live acts are unique. In this Phonocast, the artist from South London gives us a foretaste of his next releases on his own label Pflymusic.