En montant cette asso et ce blog en octobre dernier, l’équipe vous avait promis de vous faire partager la musique et les soirées qu’elle supporte. Je pense que nous avons largement rempli cette part du contrat… et ce n’est pas fini. En revanche, nous voulions vous faire (re)découvrir l’esprit urbain, ses codes et ses règles. Jusqu’à présent, nous n’avions pas vraiment honoré cette promesse. Chose dite, chose faite.

Alors que la loi Hadopi fait rage et que seul Dieu sait combien de collègues sont tombés au combat, il m’a semblé important d’expliquer ici ce qu’est le Dead Drop, cette nouvelle façon de partager la musique venue tout droit de New York. Un Dead Drop est un système de diffusion des oeuvres musicales un peu particulier, qui agit en dehors des sentiers numériques et d’internet, permettant ainsi d’échapper à tout contrôle. L’idée est simple mais ingénieuse. Elle nous ramène 15 ans en arrière, à l’époque où seule une poignée de privilégiés possédait un graveur CD et où le partage se faisait en extérieur ou de visu.

Un Dead Drop est une clé USB encastrée dans un mur, isolé ou non, contenant des fichiers musicaux, le “Dead Drop Manifesto” et un fichier ReadMe avec les crédits et les références des musiques. Chaque Dead Drop est pris en photo et répertorié sur la Dead Drop Database. Ainsi, tout un chacun peut se rendre sur ce site web libre, obtenir les coordonnées du Dead Drop le plus proche et s’y rendre pour copier du son frais directement de la clé à son ordinateur (portable évidemment). Et personne ne le saura vu que vous êtes hors-ligne! La seule contrainte est de respecter la charte des usagers qui préconise une utilisation respectueuse des Dead Drops: endroits facile d’accès, matériel “propre” (lire sans virus) et discrétion sont de rigueur.On constate que ce système est très développé outre-Atlantique et commence à s’exporter comme à la Réunion par exemple. Certains Dead Drops existent en France mais malheureusement pas assez… A vous de jouer.

En attendant, le Phonographe vous donne rendez-vous demain à l’Appart Café (Reims) pour une soirée placée sous le signe de la fête et de la House music ,”La Baffe“, avec Müeslim et Sousou aux platines.

Agoria – All I need 
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Nujabes – Another Reflections [audio:http://www.phonographecorp.fr/wp-content/uploads/2011/11/07-Another-Reflection.mp3|titles=07 Another Reflection]