Imaginez un lieu regroupant potentiellement plus de la moitié de ventre wantlist Discogs en termes de house et techno et bien plus encore. Un lieu dans lequel il est possible de digger la clope au bec, une bière à la main et où tout le monde ou presque est logé à la même enseigne. Le Record Loft est un lieu pourvu de ces attributs il doit son succès en grande partie au bouche-à-oreille entre diggers et au large choix panel de vinyle qu’il propose. Dans le cadre de notre partenariat avec l’enseigne qui est en passe de devenir une institution dans le paysage berlinois, nous avons voulu poser quelques questions à son fondateur afin de mieux vous décrire la philosophie du magasin.

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– Bonjour, Christian, peux-tu nous expliquer comment tu en es arrivé au Record Loft ?

Pour ça, je dois revenir à mon enfance. À l’époque, l’une des choses qui m’intéressait le plus était la collection de disques de salsa de mon père : j’ai détruit beaucoup de ses disques. Ma mère avait tous les classiques de Kraftwerk que j’écoutais jusqu’à plus soif. Mon favori était “Kometenmelodie” sur l’album Autobahn. En tant qu’enfant, j’utilisais mon argent de poche pour acheter des bonbons, mais rapidement je l’ai utilisé pour acheter des disques que bien souvent, je n’avais pas les moyens de me payer.

Au départ, c’était De La Soul et Run DMC. Beaucoup de gens de ma génération ont vu l’arrivée du Compact Disc, mais en toute honnêteté, tous les CD que j’ai eus se sont rayés en moins de deux. Je me suis donc procuré encore plus de vinyles. À un certain moment, le hip-hop ne me procurait plus ce que j’attendais. Lorsque c’est devenu plus agressif, j’ai dérivé vers la house qui à l’époque était bien en place. J’ai commencé à collectionner les Strictly Rhythm et j’en suis venu rapidement au djing dans le sud de l’Allemagne.

De là, ça n’a été qu’un voyage continuel pour jouer des disques. La house a commencé à se faire une petite place à Berlin entre 1997 et 1999 au moment où j’ai déménagé là bas. À cette époque, la ville avait un son bien distinct. C’était toujours de la house certes, mais en moins soulful et moins groovy, sans les bongos et l’orientation afro. Je me suis donc intéressé au disco. C’est le moment ou tout est devenu clair pour moi. C’est le genre de disques pour lequel tu dois voyager beaucoup, car en tant que DJ, il te faut ces disques. De fait, j’ai commencé à visiter de nombreux disquaires, je me suis impliqué dans l’échange de disques et dans la chasse de disques pour d’autres personnes. Dans cette configuration tu commences naturellement à considérer le disque comme un bien et non plus seulement comme un objet musical que tu ranges dans ton étagère.

À force de visiter les magasins de disques au milieu des années 1990 jusqu’à aujourd’hui, j’ai pu affiner ce que je voulais d’un disquaire et les aspects néfastes de ces magasins. Lorsque nous en sommes venus à l’idée d’ouvrir cet espace, j’avais déjà pas mal pensé à ce qu’on ne ferait pas.  C’est là où nous en somme maintenant. Ce lieu tient plus d’une base de pirate que d’un disquaire, avec plein de butins et d’arrivages. Le but n’est pas d’avoir tous les disques dans leurs petites pochettes plastiques avec un petit texte en haut à gauche avec le prix en tant que rareté. Il s’agissait plus d’avoir un lieu où les gens trouvent des choses plutôt que d’avoir un profil bien défini.

Pour moi, l’important c’est d’avoir un endroit qui soit la maison du disque où l’on puisse aller et où l’on n’est pas traité comme un nain qui se rend au temple et qui se retrouve dans l’impossibilité de parler au prêtre car il est trop occupé pour en prendre en compte ces considérations. C’est un non-sens qui appartient à l’histoire maintenant. Tout le monde peut se renseigner à propos des disques. Un disque c’est un contenant émotionnel de la part d’un artiste.  Ce n’est pas le même problème que sur le marché du vin. Dans ce secteur, il y a forcément un fossé entre l’expert qui peut capter toutes les nuances d’un vin de 15 ans d’âge et le profane qui ne les perçoit pas.

La musique ne fonctionne pas comme ça. Soit le disque te parle, soit le disque ne te parle pas. Quelqu’un peut avoir des émotions très sophistiquées avec un disque et une autre personne peut parfaitement ne rien ressentir. Le disque propose la même histoire à tout le monde. C’est pourquoi tout le monde doit être traité à égalité .C’est aussi la raison pour laquelle un vendeur n’a aucune raison de créer de barrières avec le client.

J’ai également eu une autre idée avec les gens avec qui je travaille, c’est de créer une sorte d’archive, où les gens qui travaillent là sont présents pour aider. « Peut-être que si vous cherchez ici ? »« Voulez-vous un café ? », « Comment allez-vous ? » Les gens sont là par nécessité et par désir. On doit les aider à trouver ce désir. Un disquaire ce n’est pas un H&M.

Par conséquent, on a décidé d’installer d’énormes enceintes, le genre de trucs qu’on ne peut pas avoir chez soi. Je suis assez chanceux avec mon appartement, car je suis arrivé à Berlin il y a longtemps maintenant donc je dispose d’une superficie correcte, mais ma petite amie ne m’autoriserait jamais d’avoir ces engins de la taille de machines à laver  chez moi. Je ne suis pas sur qu’elle puisse encaisser la quantité de musique que je souhaiterais écouter à la maison tous les jours.

J’ai pensé qu’un disquaire serait l’endroit idéal pour ce beau système son PA des années 70 pour jouer de la musique forte. On vend essentiellement de la musique de club, je n’ai pas envie d’abreuver des collectionneurs d’obscurs disques de Krautrock ou de pressages vénézuéliens des Rolling Stones ou des frivolités du genre.

Le Record Loft est un magasin pour DJ’s et pour les gens qui comprennent cette musique ainsi que la manière de la présenter au public dans le but de leur faire ressentir des émotions. Par conséquent, on a besoin d’un système son qui puisse retranscrire ce que l’on peut entendre en club. Si tu as juste de petites enceintes ou des écouteurs, tu ne peux pas avoir l’impact du son sur le corps humain.

J’essaye donc de faire attention au système son que l’on met en place. Le bruit à l’arrière du magasin, ce sont mes gars qui réparent un vieil ampli. J’ai envie de construire un système son disco des 70’s, pièce par pièce. On ne peut pas tout faire en même temps et j’ai sous-estimé le nombre de petites étapes pour mener ce projet et toutes les autres activités que nous avons en parallèle.

– Quand est-ce que le lieu a ouvert ?

On a commencé à travailler sur le projet il y a un petit moment, avant il y avait une sorte de bureau avec plein de disques. C’est ouvert depuis 6 mois et je suis vraiment content des retours. Tous les jours, chez moi, je me rends compte un peu plus de la chance que j’ai. J’ai beaucoup pensé aux choses que je voulais mettre en place. Je n’étais pas sûr que cela puisse arriver. Maintenant, je n’ai pas envie de me convaincre qu’on ait fait tous qu’il fallait faire, car il y a un gros facteur chance qui rentre en ligne de compte. Les gens font du bouche-à-oreille… Ce sont les gens qui font le lieu. Ils me donnent l’opportunité de ramener plus de disques, c’est un cercle vertueux.

– Comment alimentes-tu le magasin ?

La plupart des gens avec qui je traite sont heureux d’avoir affaire à moi plutôt qu’à quelqu’un d’autre car mon intérêt et de fournir des disques à une nouvelle génération d’auditeurs plus que de spéculer et de rendre les disques plus cher. Au magasin, je travaille notamment avec DJ Richard. Nous avons regardé sur Discogs et il y avait un disquaire qui vendait un disque de son label (White Material) sorti il y a 3 mois… à 70 euros. On savait pertinemment qu’il l’avait juste acheté et mis de côté pour le revendre au prix fort. Un disquaire ne devrait pas fonctionner comme un marché parallèle. Je pense que beaucoup de gens me vendent leurs collections car ils sont contents de savoir que je n’essaye pas de réserver ces disques pour un petit cercle élitiste de chasseurs de raretés. Finalement, j’essaye de faire ça avec une certaine idéologie, un peu comme un idéologiste du DJ vinyle en mission pour essayer de procurer un peu de diversité de révéler des choses au grand jour.

– Comment utilises-tu le système de pricing de Discogs dans ton magasin ?

Cette question a été l’objet d’un grand débat. On commence à 5euros, je pense que c’est un prix acceptable. Si tu veux acheter de la musique ou des disques, je pense que c’est un peu dévaloriser le côté artistique de la musique en dessous de ce prix-là. On est peut-être en train de penser à baisser le prix à 4. L’idée c’est de générer le prix de Discogs en tant que standard, tous les disquaires l’utilisent d’une manière ou d’une autre. Leurs structures prix dérivent de Discogs, tu peux par exemple regarder le prix médian en Allemagne ou la médiane tout simplement et ajouter le prix de la livraison dessus.

Je voulais adopter une manière transparente de fixer les prix pour le client. L’idée c’est que tu ne puisses pas trouver le disque moins cher pour une qualité décente ailleurs en Europe. J’espère que les gens comprennent le système. J’ai vu des discussions sur internet  entre diggers qui expliquaient comment ils pourraient venir au magasin et vérifier les prix , mettre le disque en vente  à bas prix sur Discogs pour faire pression à la baisse sur nos prix. Je trouve ça vil, mais bon…

Les gens cherchent toujours à obtenir les choses moins chères et les disquaires essayeront toujours de les vendre plus cher. Ces deux forces antagonistes que j’ai envie d’éviter. Je ne veux pas marchander avec les gens à propos de quels disques ils pourraient trouver moins cher à cet endroit ou à un autre. Au final, ce n’est jamais que le vendeur contre l’acheteur.

Personne n’irait dans un supermarché pour marchander avec le caissier et dire : « ce yaourt, je vous en donne 70 centimes ! ». Si vous aviez une rue remplie de supermarché et que tout le monde vendait les yaourts à 70 cents, personne ne le vendrait à 1,20 cela ne marcherait  pas non plus. De nos jours, le marché est régi par des lois de spéculations entre le vieux et la nouveauté. Tout le monde essaye de négocier et je pense qu’on lutte contre ça. On devrait sortir d’un magasin de disque avec le sourire aux lèvres pas avec le sentiment d’une situation hostile comme une baignade avec les requins.

– Comment choisissez-vous votre équipe ?

Travailler chez un disquaire n’est pas une carrière, tu ne peux pas travailler ici et attendre une grande évolution dans tes tâches. Ça ne devrait pas être pensable de travailler pour un disquaire jusqu’à la fin de ses jours. C’est plus pour se faire des contacts, accroitre sa connaissance de la musique et travailler dans un environnement cool plutôt que de vendre des burgers chez Mc Donalds. Pour le moment, nous agrandissons notre équipe on cherche des gens vraiment impliqués dans cette scène musicale, qui créent leurs propres empreintes et ont besoin de payer leurs loyers et développer leurs carrières avec un peu de sécurité. Avoir accès aux disques c’est toujours cool et ça permet d’affuter son identité musicale. On cherche des gens cool avec qui ont peut passer du temps et avoir des échanges quotidiens. Lorsqu’on traite avec le client tous les jours on se doit d’être enthousiaste, on doit rendre les gens heureux.

Parfois, je vois des gens qui arrivent un peu apeurés. Cela consomme de l’énergie de mettre les gens à l’aise. Si tu dois faire ça 40 fois par jour, tu peux imaginer que c’est un véritable travail. Tu dois traiter les gens pareils même s’ils arrivent 15 minutes avant la fermeture du magasin. C’est important de ne pas se refermer sur soi et de rester derrière le comptoir sans prêter attention aux gens.

– Donc en plus d’être amicale et de mettre les gens à l’aise, qu’est-ce qui fait un bon vendeur ?

C’est quelque chose auquel je pense ces jours-ci. Vendre plus de disques est quelque chose de délicat. J’ai vu des vendeurs dans d’autres disquaires qui vont vers le client avec des formules rodées.  «Tu dois avoir ça ! » « Tu devrais prendre ça », « Allons, ça va bientôt être épuisé », « Prends ça et ça ».

J’ai envie d’éviter ce genre d’approche autant que faire se peut parce que les gens devraient trouver leurs propres disques. Je pense que la seule façon d’affiner ses attentes et sa connaissance musicale de manière durable c’est en apprenant à décider pour soi et se construire son goût. Ça passe aussi par prendre les mauvaises décisions. C’est une partie de processus d’acheter le mauvais disque, ça apprend à cibler plus facilement ce qu’on aime. La vente est quelque chose que j’apprends encore et auquel je réfléchis beaucoup. Tu dois demander au client ce qu’il écoute, ce qu’il aime et après tu choisis 50 disques pour lui et de là on peut commencer à parler, mais ça ne devrait pas être une histoire de pousser à la consommation. C’est contre l’esprit du magasin.

Le disque se vend tout seul, ce n’est pas moi ou le vendeur qui fait le travail, c’est l’artiste et sa musique avec le client. Cela ne signifie pas qu’il y a de bonnes ou mauvaises musiques et qu’il y a de bons ou mauvais goûts. Il y a un gros problème à propos de l’idée de goût. Lorsque je regarde par exemple ma grand-mère, elle écoute de la musique traditionnelle allemande pas très sophistiquée, comme des marches bavaroises, mais lorsque je la regarde écouter cette musique et que je la vois sourire et que ses yeux s’illuminent, c’est mon incapacité à comprendre ses émotions au travers de sa musique que je vois. Le défaut vient de moi, le goût ne devrait pas être segmentant, il devrait au contraire être une source d’ouverture. On peut avoir sa période punk plus tôt que d’autres, on peut ne jurer que par le jazz, peut-être que lorsque vous aurez 60 ans, Phonographe Corp ne sera dédié qu’à la musique classique. C’est un mode de perception cyclique. Il est facile d’être arrogant quant à la qualité de la musique et les émotions que nous avons à propos de la musique.

– Comment filtrez-vous les collections que vous achetez ?

Il y a plusieurs manières de procéder, cela dépend de beaucoup de facteurs. Les gens qui écoutaient de la techno lorsque c’est apparu ont généralement des collections déjà filtrées comme la plupart des collections que j’achète. Ils ont jeté les promos des années 90. Si j’avais à filtrer, je n’achèterais pas tant de disques, j’achète également des disques qui ne se vendent pas ou qui sont hors formats, ça ne me dérange pas. Ça vaut le coup d’essayer, si cela plaît à quelqu’un c’est cool, si quelqu’un anticipe la valeur du disque c’est bien pour lui, c’est pour ça que je le fais. Il y a une tonne de disques accumulés dont je ne sais pas quoi faire, peut-être que dans 15 ans je me lancerai dans le recyclage de vinyles ou une industrie connexe (rires), comme les lampes, ou les saladiers en vinyles et j’en aurais assez pour tenir 40 ans, ça pourrait faire un bon plan de retraite (rires).

Il y a tant de disques dehors, spécialement en house et en techno. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus intéressant parce que chaque collection raconte une histoire différente au travers laquelle on peut distinctement identifier comment les gens ont évolué. J’essaye de parler le plus possible avec les gens gens qui me vendent leurs collections afin de comprendre comment était la scène. La plupart de ces gens ont entre 40 et 50 ans ans, j’essaye de rassembler le plus de renseignements possible à propos de ce qui se passait dans les années 1900 et comment les changements sont apparus.

– Comment vois-tu les futurs développements du Record Loft ?

C’est étroitement connecté aux gens que l’on veut intégrer à notre équipe. Cela ne m’intéresse pas d’être un disquaire classique. On essaye de construire des bonnes relations avec les promoteurs locaux, de pousser leurs initiatives et d’être à jour. On veut prendre part au développement culturel de la scène et nourrir ses différents protagonistes avec de la musique. Il y a tellement de musique qui sort que les gens ne connaissent pas. Ils se focalisent sur les quelques  Kerri Chandler ou les Jeff Mills et les Robert Hood, mais il y avait tellement de choses intéressantes qui sont sorties à la même période que si l’on peut être une source d’ouverture d’esprit, ça me rend heureux. Je pense qu’il faut pousser  les vieux et les jeunes DJ’s à éviter de se cantonner aux grands noms et les amener en dehors de leur zone de confort, qu’ils évitent de jouer les hits les plus évidents.

On a prévu d’acheter une machine pour faire des acétates (dubplates), cela nous permettrait de sortir de la musique en petite quantité en évitant de rentrer dans le schéma habituel qui est assez long. On n’aurait pas à attendre 6 mois pour sortir un disque. Cela serait instantanément pressé du jour au lendemain. Ça serait vraiment juste pour accélérer le processus.

– Finalement, cela se retrouverait sur internet, et cela serait également régi par les lois du marché et de la spéculation de Discogs…

Avant tout, on doit faire en sorte que cela arrive, c’est tellement technique que cela requiert des compétences bien spécifiques afin de maitriser le processus de production. Je dois trouver la personne avant de développer l’idée. L’idée c’est de produire de petites fournées de 45 à 50 copies et après de faire des repress illimités selon la demande. On aurait juste à aller à l’arrière du magasin et presser puis le ramener au comptoir comme ça il y aurait un faible risque de spéculation. Je vois bien le problème des petits pressages, ce n’est pas bon pour les gens qui veulent le disque mais l’on ne peut pas ouvrir un négoce à la « Breaking Bad » en produisant du cristal d’amphétamine 24/24. Si la demande devient folle, il faudra imaginer quelque chose d’autre. Si ça grossit trop, il faudra peut-être imaginer une autre solution, je ne suis pas fermé à d‘autres idées, je fais juste ça par idéologie, mais pas de manière réactionnaire. J’imagine ça comme une plateforme pour les gens créatifs et productifs. Je ne sais pas, mais quand je voie des gens comme Soren (René Audiard) qui travaille ici, is sont motivés, ils sont talentueux et ils produisent tellement de choses, et ça leur prend tellement de temps pour être dans les bacs à disque.

Pour les producteurs, chaque disque a une durée de vie et il faut le laisser aller. Tu es enceinte, mais tôt ou tard tu dois donner naissance, autrement, chaque petit track que tu fais te blesse, car il est là dans tes tripes. Chaque sortie rend l’artiste plus confiant et motivé puis l’artiste redouble d’efforts. L’idée dans l’ensemble c’est de trouver de la musique de qualité chaque semaine à mettre en avant, c’est plus ça qui est dur que d’affronter les effets pervers de Discogs.

– Un dernier mot?

Nous vivons dans un monde assez étrange, nous expérimentons la même chose avec le disque qu’avec les productions digitales. Les VST ont été inventés il y a quelques années, mais finalement il faut croire que nous revenons tout le temps aux bonnes vieilles méthodes analogiques et j’espère que nous verrons également de nouvelles choses…