JL

4/5

Voici presqu’un an que Julia Losfelt grandit sur la toile, une première reprise en featuring avec Andrea de Brian Eno nous présentait la voix envoûtante de la jeune artiste. Son premier EP Quiet Storm confirme aujourd’hui l’attente justifiée autour d’elle depuis quelques mois.

A travers ses 3 originaux, Julia pose un décor à la fois profond et épuré. Faut-il rester rationnel ou se laisser aller au voyage proposé ? Tel fût le dilemme auquel j’ai dû faire face à la première écoute de l’opus. Une dizaine de lectures plus tard, et après avoir expérimenté l’écoute de diverses manières je n’ai toujours pas tranché. L’esthétique générale est d’une cohérence remarquable et on reconnait facilement l’empreinte de la productrice : des percussions qui rythment les morceaux à 360°, des voix qui résonnent au milieu des frissons tympaniques, des guitares qui se baladent au gré des mélodies, le tout sublimé par des nappes synthétiques aux allures de velours. Les titres s’écoutent, et se réécoutent avec une facilité déconcertante, et on lâche prise petit à petit pour se laisser embarquer.

Au fur et à mesure qu’on avance, les sensations, les détails, prennent un sens différent et alors qu’on pense voir le bout du chemin, trois autres se présentent à nous. Un line-up de remixers de choix se présente alors, chacun  revisitant le morceau “Up Today” de façon formidable. L’énergie de Bear//Face, les basses de Stwo ou les guitares de Dream Koala, chacun son arme, chacun son interprétation, chacun sa perle. Quiet Storm est tout sauf un essai mais bel et bien une entrée ô combien immersive dans l’univers de la productrice.

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