Get The Curse, le label de Clément Meyer, a sorti son tout dernier EP vendredi, All Day Everyday, signé D.K. On l’a écouté, on a vibré.

Le label bien de chez nous Get The Curse s’est forgé une belle réputation de connaisseur après plusieurs années de blogging. C’est seulement ensuite que Clément Meyer et sa bande ont décidé de franchir le pas et de s’adonner à l’activité de curateur. Nous sommes en 2010, et la techno connaît alors une vague de froid et de surenchère due à la minimale de seconde zone. Get The Curse a su se démarquer de “l’effet Beatport” et développer son empreinte. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et le label s’est fendu de plusieurs sorties pointues lançant la carrière de plusieurs artistes français, parmi lesquels on retrouve Low Jack ou Crackboy.

Fidèle à sa ligne, la D.A du label démarre l’année en force avec D.K, un parfait inconnu qui signe son tout premier EP avec un son incroyablement accompli, tellement accompli, que l’on a du mal à croire qu’il s’agit de ses débuts (nous aurait-on menti ?). GTC semble avoir mis de l’eau dans son vin avec un EP moins incisif que d’habitude qui met à l’honneur une house mélancolique, rythmique et lancinante. En seulement 4 morceaux, le parisien nous a convaincu de le suivre.

Le disque se scinde en 2 parties : il démarre sur un track en 2 temps, “All day everyday”, décliné en version Dub. On apprécie la montée en puissance et l’obsédante mélodie qui a le temps de s’installer tranquillement dans notre mémoire vive, et qui ne compte pas en sortir. “It’s goin’ down” clôture l’EP avec la même torpeur, de telle façon que l’on a la sensation d’avoir écouté un seul et même morceau de 28 minutes, impression que l’on aurait éprouvé sur un album. D.K expose une idée du groove qui lui est propre, à la façon d’un Space Dimension Controller. La France va bien.

Avec ce premier EP, D.K place la barre très haut et l’on se demande à quoi pourra ressembler le prochain… En attendant, on est curieux de voir ce qu’il donne derrière des platines.