Depuis 2010, Perseus Traxx enchaîne les productions sur des labels house de référence comme Bunker, MOS recordings, Boe recordings, Snuff Trax ou sa propre structure Future Flash. Il se produira en live le 11 Avril pour la prochaine soirée Phonographe Corp à la Machine du Moulin Rouge, accompagné de John Heckle et d’Another Pixel en DJ set.

Parmi ses nombreux pseudonymes tels que Nite Vision, Orpheus, Sir Leon Greg, Operator Tracey, ou Vulcano, c’est sous celui de Perseus Traxx que Nigel Rogers s’est vraiment fait un nom. Inspiré par la persévérance du personnage mythologique de Persée (Perseus), le producteur anglais a aussi choisi ce nom en hommage aux pionniers de la house de Chicago que sont Adonis, Hercules, Gemini ou Virgo. Mais si ses productions sont en effet plus proches du son des années 80 que du son UK actuel inspiré par la bass music, il ne s’engouffre pas dans un revivalisme “old school” qui, comme la méduse, en pétrifie plus d’un dans un mimétisme nostalgique.

Des mythes grecs aux scénarios des séries TV actuelles, on retrouve des éléments d’intrigue semblables mais c’est la manière de les agencer qui donne au récit toute sa valeur. C’est ce sens de la narration que l’on retrouve chez Perseus Traxx. En effet, si ses productions font certes appel à des sonorités référencées, comme des nappes deep house, des breaks de boite à rythme façon Chicago et de subtiles réminiscences acid, elles n’en restent pas moins imprégnées d’un style reconnaissable. Autodidacte, Nigel Rogers n’a pas eu besoin de cours de solfège pour acquérir un sens aigu de la composition. En équilibre entre douceur et frénésie, son style rappelle parfois Legowelt ou son compère Aroy DeeAu groove hédoniste de ses lignes de basse s’ajoutent des mélodies aux teintes épiques qui drapent sa musique d’une atmosphère ambivalente et mystique. Et cette tension palpable trouve peut être sa source dans le mode opératoire du producteur.

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S’il ne profite pas du confort apporté par l’informatique, ce n’est pas par snobisme mais parce que les limites imposées par le matériel analogique l’inspirent. En effet, sa passion pour les machines n’est pas une posture passéiste mais bien un moyen de se mettre en danger. Souvent enregistrées en une prise sur son magnétophone à bande, ses productions sont de vraies performances musicales. C’est pourquoi sa musique qui laisse une place importante à l’improvisation prend tout son sens en live, lorsque ses compositions s’étirent et s’entremêlent au gré des réactions sur le dancefloor.

Autant vous dire que nous avons hâte d’accueillir Perseus Traxx le 11 avril à la Machine du Moulin Rouge. Une petite exclu pour vous faire patienter : Nigel s’est filmé dans son salon pour vous donner un aperçu de son live set à base de Roland Juno, de XoxBox (un clone DIY de TR-303), de TR-707, de MPC et Mopho.

Perseus Traxx – live session from the Living Room Corner(audio + vidéo)

 

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Perseus Traxx – live session from the Living Room Corner (audio)