Plus de trente ans après sa sortie, le chef d’oeuvre jazz folk libanais Maarifti Feek, interprété par Fairouz et produit par Ziad Rahbani, refait surface sur l’infatiguable chercheur d’or WeWantSounds.

Bonne nouvelle dans le monde merveilleux des rééditions, l’inépuisable label WeWantSounds  dont on vous parlait déjà ici remet au goût du jour l’un des joyaux de la musique libanaise et arabe : Maarifti Feek de Fairouz. Objet de convoitise, de par sa rareté, la pièce figure parmi les plus recherchées du marché de la scène jazz arabe. 

Après la sortie en 1979 de son premier album solo WahdonMaarifti Feek s’inscrit dans cette même vague jazz-folk libanaise, presque dix ans plus tard. Fruit d’une riche collaboration avec son fils prodige Ziad Rahbani, l’oeuvre combine les chansons folk de la chanteuse et les orchestrations jazzy et funk du fiston. Plus développé sur la production funk que les précédents, l’album jouit d’une certaine modernité grâce à la diversification de ses influences et sa richesse instrumentale. Certes, les arrangements traditionnels de “Oudak Rannan” et “Ma Kdirt Nseet” rappellent les grands hits de la chanteuse du temps de ses productions avec les frères Rahbani – et c’est très bien. La “Version I” (A3) et “Version II”(B5) du titre “Aloula” apportent deux variations modernes d’une rare beauté, accentuée par les influences brésiliennes au clavier sur la “Version I”. Mais l’importance des synthés dans un esprit funk prennent les devants sur “Ouverture 83” et de “Reprise 83” (l’album aurait été enregistré entre 1983 et 1984). On peut également entrevoir “Concerto de Aranjuez” de Joaquin Rodrigo toujours sur “Ouverture 83”.

Le mélange des genres et des groove, illustré par l’orchestration jazz et funk sur mesure de Ziad Rahbani, fait de cet album une production d’une grandeur sans nom.

Annoncée pour le 5 juin, la sortie est en attente. Suivez Wewantsounds pour plus de news, ou contactez votre disquaire le plus proche.