Un an après Love on delivery, D.K. livre la suite de ses escapades à mi-chemin entre ambient et modern funk. Si son prédécesseur trouvait une fonction toute indiquée dans des enceintes de cabriolet, ce nouvel EP (ou LP selon les écoles) plante un décor sonore beaucoup plus rêveur et introspectif composé de synthés accrocheurs. Le parisien d’adoption a relégué cette house profonde qui caractérisait son premier EP sur Get The Curse à ses DJ sets pour se concentrer sur des nappes et mélodies au BPM largement ralenti. Cette dernière sortie signée Antinote est un réel échappatoire à la musique de club et offre une bouffée d’oxygène propice à l’écoute passive. Assez similaire à ses autres travaux (notamment l’album Drop), les 7 tracks offrent une torpeur ambiante et synthétique qui n’est pas sans rappeler les plus belles heures des années 80. On apprécie particulièrement les atmosphères de “Journey to the sun”, “Ivory Forrest” et “Memories”, ponctuées par les plus énergiques “Play on” et “Raindrops”, points culminants du disque. Une formule propre à D.K. commence réellement à se profiler au fil de ses productions, montrant une réelle patte et un univers très personnel empreint de VHS écorchées et de filtres Super 8 de vacances passées sur une quelconque plage abandonnée. Un brin nostalgique d’une période que les moins de 30 ans ne peuvent connaître, Island of dreams n’en demeure pas moins un disque dans l’air du temps que l’on ne manquera pas de ressortir le soir venu, à l’heure du coucher de soleil. Avec “Island of dreams”, D.K. creuse encore un peu plus le fossé qui sépare ses 2 projets, le jour et la nuit, D.K. et 45ACP (sur L.I.E.S et Russian Torrent), une schizophrénie peu évidente pour beaucoup que notre ami maîtrise avec classe.

D.K. célébrera la sortie de Island of dreams samedi soir à La Rotonde avec Samo DJ & Pam