Depuis l’annonce du premier ministre vendredi 13 mars et l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, la scène est à l’arrêt. Musiques électroniques ou non, toute un milieu, un écosystème, une industrie même, est, au mieux, en hibernation, au pire, en danger. 

Et lorsque l’on dit scène, il s’agit de beaucoup d’acteurs et d’actrices. Les artistes, producteurs et DJs, tout d’abord, qui ont vu leurs tournées annulées ou reportées pour les plus chanceux.ses d’entre eux et, avec cela, leurs revenus disparaîtrent assez vite. Les clubs, bars et tiers-lieux, qui s’apprêtaient à accueillir ces artistes, sont à l’arrêt. Avec des pertes sèches très importantes, qui augmentent de week-end en week-end. Les labels, structures clés de la production musicale, sont aussi au ralenti et reportent leurs sorties. Et la liste est encore longue : les radios, associations, promoteurs, bookers mais aussi tous les métiers liés à des festivals ou événements festifs – ingés sons, lumières, catering, transports. Un monde à l’arrêt, sans ressources sur les semaines à venir. On en a vite la tête qui tourne.

Alors, pour essayer d’y croire un peu et d’entrevoir le bout du tunnel, on liste les initiatives positives que l’on voit passer autour de nous. Cet appel, très suivi la semaine dernière et initié par Dure Vie, à une Fête sur les Balcons. Le même jour et pour 24h, Bandcamp ne prenait plus de commissions sur ses ventes et reversa tout directement aux artistes. Ces deux formulaires faisant l’état des lieux des structures, associations et festivals dans les musiques électroniques disponibles sur Technopol, et qui seront transmis au Ministère de la Culture. C’est d’ailleurs peut être en partie grâce à eux que le même ministère a annoncé une enveloppe d’aide d’urgence de 22 millions d’euros pour les spectacles vivants, dont 10 pour la musique. 

Est-ce que cela sera suffisant ? Est-ce que l’on imagine, naïvement peut être, qu’une fois le confinement terminée, le milieu de la musique et du spectacle vivant s’en sortira instantanément ? C’est un grand non, selon nos confrères de Sourdoreille, qui ont interrogé des festivals et structures touchées par les annulations. Tou prédisent une saison des festivals catastrophique, avec des répercussions bien au-delà de ces seuls mois à venir.

C’est pour tenter tenter d’en savoir plus sur le quotidien chamboulé d’acteurs de la scène que l’on est allé poser quelques questions. Recueillir des impressions, beaucoup de doutes et pas mal d’espoirs, sur la suite de cette situation hors-norme, hors-tout. Pour donner une caisse de résonance à ces personnages de l’ombre sans qui danser tous les week-ends ou acheter des disques ne seraient pas possible.

Sur les réseau, on a lancé le STAYHOMECLUB : dans des fils Twitter, dans une playlist faite par nos soins sur Spotify ou par vos contributions (envoyez-nous vos titres, podcasts, mixes, on les ajoutera) sur Soundcloud, on tente, à notre niveau, de soutenir la scène et de vous proposer des contenus. 

Bertrand Lachambre, Bonjour/Bonsoir (Badaboum, Panic Room, …)

Toute notre équipe est démobilisée, on travaille du mieux qu’on peut depuis chez nous, même si toutes nos activités sont à l’arrêt. Comme tout le monde donc, le quotidien c’est attendre (chez soi, hein), s’occuper et anticiper pour la reprise. Je me sens perplexe mais confiant dans le fait que tout va vite s’arranger si chacun y met un peu du sien.

On voit émerger beaucoup d’initiatives solidaires entre les acteurs de la scène (comme l’Appel des Indépendants initié par Arty Farty à Lyon, dont Bonjour/Bonsoir est signataire), des discussions se créer autour des urgences et des nécessités de cette situation complètement inédite. L’humeur générale est à la résilience selon moi. Personne ne se laisse abattre et cherche des idées pour nous relever : toujours optimiste ! Et ce grâce en la foi que l’on peut avoir dans les personnels de santé. Force et merci à eux !

Nina Venard, Cabaret Aléatoire 

Je travaille de chez moi, je passe des coups de téléphone à mes collègues pour faire le point. Nous n’avons plus d’événements en cours, nous avons d’abord procédé aux annulations, maintenant il faut réfléchir à la suite. Notre public est déçu, mais compréhensif. Il faut garder le lien malgré tout, c’est complexe. 

J’étais d’abord très angoissée, le plus dur c’est de ne pas avoir de vision à long terme sur nos conditions de vie, les annulations, le confinement… on ne sait pas comment sera le futur proche et c’est plutôt stressant. On vit au jour le jour avec les annonces du gouvernement.

Autour de moi les gens sont assez calmes et posés. Ils essaient de ne pas céder à la panique et voir le bon côté des choses. On se soutient tous mutuellement. Je reste optimiste, il le faut. On envisage tous les scénarios, on se tient prêts psychologiquement. On essaie de décrypter les infos pour comprendre quel scénario sera le bon, et anticiper la suite.

Anne Derennes, La Rotonde Stalingrad

Le boulot tourne évidemment au ralenti, on fait le minimum syndical mais c’est sur que ça va avoir un impact financier énorme pour le club de la Rotonde. On essaye de ne pas trop y penser pour le moment et de reprogrammer au mieux toutes les soirées annulées, on pense fort à l’été.

(je me sens) Hyper calme, je fais parti des gens qui sont parti à la campagne juste avant le confinement donc on bronze, on lit, on regarde des films, on fait des FaceTime le plus souvent possible et je fais des Tiktok. Je trouve que le confinement brise un peu les inhibitions sur les réseaux.

Je me dis que si tout le monde respecte bien le confinement (ce qui n’est pas gagné : pragmatique), on en aura pour un mois max (optimiste) et après on oublie tout.

Belec, DJ (Bruits de la Passion, BISOU)

Mon quotidien a pas mal changé, j’ai même le temps d’écouter à nouveau de la musique ! C’est pareil pour tout le monde je crois, je pourrais faire plein de trucs mais je passe surtout mes journées à regarder les condés en bas de chez moi qui font régner l’ordre et la discipline dans le 18ème arrondissement.

Je me sens pas hyper bien – de façon pragmatique, c’est pas si mal d’être forcé à rester à la maison, mais l’ambiance est pas des plus joyeuses. L’ambiance est pas fameuse quoi, mais on s’y fait. J’imagine qu’on va se créer des petites habitudes de confinés. Les disquaires sont fermés mais si des gens ont encore des thûnes à lâcher sur Bandcamp … C’est idéal pour tous les DJs sur leur balcon.

Saint-James, DJ et co-fondateur de Discomatin et Chuwanaga 

Toutes les dates ont été annulées/reportées, je ne vais pas m’étendre. Forcément ça nous met dans une situation compliquée, surtout sans aucune visibilité. Je pense que c’est ça le plus effrayant pour nous qui sommes habitués à être entourés de deadline : l’idée même de prévoir un “après” a du mal à faire sens. Se projeter c’est ce qui nous définit.
Et sinon je suis optimiste, je me sens bien, pas malade, peu à peu j’habitue mon esprit à l’idée du confinement et que cela va durer 15 jours si ce n’est plus. C’est tout un travail je pense … J’ai bon espoir que notre scène reparte de plus belle après ça. Nous vivons un intense moment historique qui va venir bouleverser pas mal de choses. J’espère qu’il fera prendre conscience à certains de la fragilité de notre civilisation.
Notre histoire, notre culture, nos manière de faire sens peuvent disparaître à tout moment, et il existe finalement peu de barrières au déferlement du néant lorsque celui-ci se déchaîne. Il faut chérir cette douce musique qui accompagne nos vies !

Denis, disquaire indépendant (Paris Loves Vinyl)

Tous les events ont été annulé en Europe et ailleurs, je reste confiné chez moi en suivant l’évolution de la situation au quotidien. Je profite de ce confinement pour rattraper un peu de retard sur la partie administrative de mes activités. Je pense qu’il faut prendre du recul, rester serein.e, bien respecter les consignes pour freiner au plus vite cette pandémie et retourner à nos métiers au plus vite.

Je travaille essentiellement sur le report de mes évènements : Paris Vinyl Sale #2 que j’ai dû annuler, Lille Loves Vinyl #4 qui est pour la seconde fois annulé, Paris Loves Vinyl #9 étant pour le moment maintenu le dimanche 8 novembre prochain. Tout le calendrier de ces prochains mois a été chamboulé, se projeter est assez compliqué. Chacun doit s’adapter et rebondir tout en restant positif.ve, trouver des solutions …

Mon entourage a pris les mesures nécessaires face à cet ennemi invisible. Je suis étonné de voir le nombre de personnes qui prennent cette pandémie à la légère. Il suffit d’observer ce qui s’est passé en Chine et plus à notre échelle en Italie, c’est dramatique ce qu’il se passe. Soyons respectueux et solidaires les uns les autres. Il y a une course aux fake news qui devient toxique, restons vigilants, l’information reste notre meilleur allié.

Il y aura un avant et un après Covid-19, la crise mondiale qui se profile va impacter toutes les secteurs d’activité. Les mois qui arrivent et l’année 2021 s’annoncent plus difficiles pour les petites entreprises, les PME, tous les indépendants sur le plan économique.

La scène des clubs, prestataires, DJs, shops, promoteurs, labels devront chercher toutes les options possibles pour rebooster leurs activités, trouver des alternatives, des collaborations. Je reste pour ma part optimiste, l’homme par nature s’adapte à toutes les situations. Il y a une entraide que l’on a pas vu depuis longtemps. Depuis le confinement les villes sont plus calmes, on sent moins le stress et l’effervescence de la vie active, on prend le temps de regarder un peu plus ce qui se passe autour de nous, ses amis, sa famille, ses voisins. Restons positifs et dynamiques.

Alexandra Irles, DICE, Press Play Agency et Limonadier

C’est quand même une situation assez inédite à laquelle nous sommes obligés de faire face, mais aussi l’opportunité de se recentrer sur notre pensée, nous élever spirituellement et se poser de vraies questions sur les autres problèmes auxquels est confronté notre monde. On tente de limiter la casse de la crise sanitaire et on a réussi à prendre des mesures drastiques pour ce faire. J’espère que cette situation extraordinaire est là pour nous faire prendre conscience qu’on peut sauver la planète en aussi peu de temps car là aussi il y a urgence ! Pareil pour l’économie, c’est le moment d’en profiter pour trouver un nouveau model… C’est tout notre système qu’il faut repenser… A se demander si on essaierait pas de nous envoyer un avertissement de la haut !

En tant que booker c’est dur ! Je suis passée de “je booke des artistes à des évents et je crée des évents” à “j’annule et je reporte” ! Toutes les dates programmées pour le moment en mars/avril ont été annulées ! Celles de juin on ne sait pas encore … on garde espoir ! Je parle déjà de dates pour juillet en Europe même si je suis un peu dubitative sur le “quand” et “comment” nous pourrons sortir de cette crise sanitaire.

Je n’ai jamais fait de l’argent avec mon agence ou alors des sommes dérisoires, je fais surtout cela par passion mais là j’en perds … Je ne me plains pas, il y a pire que moi. (Pour) mes artistes, c’est l’opportunité pour eux de prendre le temps de créer de belles choses et pour moi de préparer le retour à la normale.

J’ai créé la ligue des confinés : un fichier collaboratif avec des recommandations de films, séries, livres, podcasts, documentaires, jeux vidéos et bientôt apprentissages et expositions virtuelles ! Plein de potes ont déjà contribué et beaucoup s’en servent pour se divertir. J’ai fait cela afin que ces nombreux jours de confinement profitent au savoir, à la culture et l’enrichissement de chacun. Je suis plutôt de nature optimiste mais je reste pragmatique à l’heure actuelle. Ce qui est sur, c’est qu’il y aura un avant Covid-19 et un après.

J’espère juste qu’on s’en sortira tous grandi, plus fort, plus intelligent, moins individualiste et donc égoïste.

 

Estelle Paixao, L’International et Cahiers Électroniques

Avant le confinement et l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, je redoutais de vivre la situation dans laquelle nous sommes. Vendredi 13 mars dernier, je devais lancer la soirée « Hold-Up Club » de mon association Cahiers Électroniques que j’ai dû reporter. Cela m’a fait prendre conscience de pas mal de choses, notamment, en tant qu’organisatrice et programmatrice. Peu de temps après cette annonce, le confinement est tombé …

L’International a dû fermer temporairement ses portes et donc réduire son activité. Nous allons ré-ouvrir et en attendant nous préparons notre retour avec nos meilleures sélections clubs et concerts. Ce qui est positif, malgré la situation, est d’avoir davantage de temps. De temps pour se reconnecter à l’essentiel et pour créer de nouveaux projets. Après quelques jours de confinement, je me suis lancée dans la création de nouveaux projets événementiels avec mon association. Au quotidien, j’ai commencé à lancer des petites initiatives via notre Instagram pour soutenir des artistes émergents ou des labels que j’adore. Sinon, je vais pas mal sur Bandcamp pour soutenir notre scène et je continue de rechercher à fond de nouveaux DJs/producteurs !

On essaie de ne pas céder à la panique, de rester solidaire, de se détendre et surtout de créer un max de choses tant que l’on pourra. À l’International, on reste toujours optimiste. C’est important de se dire que l’on pourra bientôt vivre un bel été riche en musique, nouveaux événements et apéros !

Vincent Roussarie, label et disquaire, Panorama Records

Comme beaucoup de gens, je suis confiné (en Espagne). Je ne me sens pas comme « un lion en cage » mais il faut avouer que cette situation, inédite pour beaucoup d’européens, n’est pas facile à vivre. Heureusement je suis au près d’une partie des miens.

De nombreuses personnes, du milieu musical, sont impactées économiquement. Je suis DJ et disquaire, et dois faire face à l’annulation un par un des gigs programmés ces prochaines semaines. Quand au magasin où je travail, Panorama Records (situé au Marché Dauphine des Puces de Saint-Ouen), il est bien entendu fermé jusqu’à nouvel ordre. Toutes les conventions prévues, ont été annulées ou décalées. Notre activité de vente par correspondance sur Discogs se retrouve ralenti mais persiste encore un peu. Je devais organiser avec Saint-James la 4ème édition du Easter Sounds Festival en mai à La Rotonde et au Hasard Ludique. Il nous parait aujourd’hui très compliqué de le maintenir et aussi de pouvoir le décaler dans le calendrier 2020.

Les statuts d’auto-entrepreneurs (pour lequel aucune aide n’est prévue en cas d’inactivité) et d’intermittents du spectacle voient clairement ici leurs limites face à une telle situation. Ces derniers risquent très difficilement de réouvrir des droits pour l’année prochaine. Les labels de disques, notamment les indépendants avec une faible trésorerie, sont très impactés. Ils voient leurs sorties décalées et leurs ventes diminuer à vue d’oeil. Toute notre économie est touchée.

(La situation) n’est pas alarmante mais il faut avouer que cela ressemble un peu à un film de série B. Je pense que les personnalités se révèlent. Les gens stressés, égoistes, hypocondriaques ou juste impatients, le sont plus que jamais. Il faut d’une certaine manière ré-apprendre à vivre au quotidien. La politique des gouvernements (France ou Espagne), les médias et les réseaux sociaux n’aident pas pour cela. Mais je pense que nous n’avons pas complètement conscience de ce qui se passe vraiment.

Je suis de nature optimiste et suis convaincu que quand tout cela va repartir nous vivrons des soirées très intenses. Je pense aussi que de nombreux producteurs et musiciens en profite pour nous préparer de nombreuses productions intéressantes. Cela risque de bouchonner dans les usines de press.

Quand au coté avant après, je n’y crois pas, l’humain a malheureument assez démontré sont manque de mémoire collective. J’espère que certains statuts professionnels et certaines mentalités à notre égards vont évoluer positivement. La notion de soutien et de gestion des priorités me semble importante car cette année 2020 va laisser à coup sur des traces.

Julie Le Coz, Le Mellotron et La Wild

Je ne tiens pas en place ! Je me pose beaucoup de questions sur ce qu’il se passe dehors de manière générale, chez les autres, à quoi ressemblent tous ces espaces vides à Paris. Je suis en télétravail, il est difficile de rester focalisée derrière son écran lorsque l’on est en permanence sollicitée par les réseaux sociaux et notre entourage. Je crois que nous n’avons jamais été autant à être connectés de manière simultanée. On s’échange tout type de vidéo et de lecture en ligne mais également sur la situation actuelle, sur notre ressenti, nos hypothèses pour la suite. On prend soin des uns des autres à distance. On s’échange beaucoup de musique, de sets, c’est le moment d’ouvrir les oreilles, d’être curieux pour s’occuper l’esprit, de prendre enfin le temps d’écouter les morceaux que les copains ont envoyés et à quoi on aurait répondu auparavant “j’écoute ça plus tard”.

J’ai la chance d’être en colocation et j’ai de quoi m’occuper afin de ne pas tourner en rond. Je reste en contact avec mes collègues, où qu’ils soient, les membres de mon collectif et ma famille. Nous changeons nos habitudes, nous échangeons de manière plus importante sur les petites choses du quotidien, sur la manière dont nous vivons l’isolement. Ma situation n’est donc pas la pire, je reste bien entourée. Il y a une bonne ambiance autour de moi pour le moment, voyons comment les choses évoluent sur les semaines à venir …

En échangeant avec des DA, des DJs, collectifs et membres de la scène, on se posait beaucoup de questions sur le futur impact du COVID-19. Est-ce que ça arriverait jusqu’à nous ? Est-ce que ça allait venir bousculer nos projets ? Il y avait de la crainte. J’ai peut-être pris ça un peu trop à la légère au départ. Puis les rassemblements ont commencé à être de plus en plus restreints, les soirées, les concerts, les festivals, les événements musicaux se voyant annulés un à un, les clubs et les bars fermaient, c’est très vite devenu une réalité tangible.

Au Mellotron, je m’occupe d’une partie de la programmation et j’ai reçu les premiers mails d’annulation de la part des artistes venant de l’étranger, ne pouvant rejoindre la France. Nous avons du prendre une décision concernant la fermeture du bar donc de la radio, empêchant la venue des artistes et des clients, afin de limiter à notre échelle la propagation du virus. J’ai pour habitude de télétravailler mais aller au Mellotron reste un plaisir pour le contact humain, les échanges avec tous ces protagonistes venant de différents horizons et qui contribuent au partage de la musique sur les réseaux et dans ce petit bar rue Beaurepaire.

Concernant le collectif dont je fais partie, La Wild, nous avions une date début avril, qui n’avait pas encore été annoncée et qui a été annulée tout comme la programmation du début de saison du lieu que nous devions investir. Nous restons en contact entre membres du collectif, nous veillons les uns aux autres et nous préparons un event pour juin !

Je pense sincèrement que nous pouvons nous préparer à ce que ce soit plus de 15 jours de confinement, cependant je préfère rester positive pour que nous vivions cette situation de la meilleure manière possible.

C’est le moment de se retrouver, de (re)découvrir des sujets et activités qui nous passionnent. De faire attention aux personnes qui comptent dans notre entourage, nous n’avons pas tous la même situation d’isolement, nous ne la vivons pas tous de la même manière.

Nous sommes également témoin d’un engouement pour le soutien de la culture alternative, il est primordial de soutenir ceux aux situations précaires, comme on le peut. Nous sommes dans une situation qui nous est totalement inconnue, nous ne savons pas vers quoi nous nous dirigeons et combien de temps cela va durer. Rassemblons nous, échangeons, communiquons pour trouver des solutions et surtout soyons responsables.

Je pense aux beaux jours qui arrivent et à cette première soirée post-confinement où nous nous retrouverons, au soulagement que cela nous procurera. Vivement que les festivités reprennent. Elles ne seront que merveilleuses.