La French Touch, un nom qui veut tout et rien dire, une invention de journalistes pour regrouper un ensemble d’artistes à une époque où la France ne battait pas la mesure à 128 BPM. La scène de Versailles, une autre invention pour délimiter l’épicentre de cette nuée de musiciens qui ont fait rayonner la France au-delà de ses frontières pour le meilleur comme pour le pire. Boombass et Zdar ont fait partie de ce mouvement et y sont assimilés plus pour le meilleur que pour le pire.

L’histoire débute peu avant le début des années 90, en 1988 Philippe Zdar fraîchement débarqué de Savoie fait ses armes aux studio +XXX (à prononcer +30) sous la direction de Dominique Blanc-Francard. La suite s’enchaîne très rapidement. Etienne de Crecy enregistre avec Niagara dans un studio voisin tandis que de l’autre côté Zdar et Boombass se gargarisaient de Hip Hop. Le début d’une amitié, le début des raves en France et surtout le commencement d’une page mythique pour la house hexagonal: Motorbass (également connu sous le pseudo, La Chatte Rouge) en est a ses balbutiements.

En 1996 sort “Pansoul”, premier et dernier album de Motorbass qui marque au fer rouge l’histoire de la house Française. Quelques Ep suivront jusqu’en 1997 mais la collaboration touche à sa fin. Depuis 1991, Hubert et Philippe ne se sont pas non plus tournés les pouces, au travers de leurs collaborations downtempo, “La Funk Mob”. Ils produisent les quatre premiers albums de MC Solaar, à la même époque où Alain Ho, Dimitri From Paris, ou encore Bob Sinclar montraient le bout de leurs nez. En 1996 Cassius fait ses premiers pas à visage découvert. S’ensuit “1999” et la machine est lancée. Le reste de l’histoire tout le monde la connaît, cependant il est important d’expliquer ce qui nous a intéressé chez Cassius.

A la fois house et pop, tout en mélangeant funk et soul, le duo sévissant de leurs studio rue des Martyrs a toujours su sampler intelligemment des morceaux classiques tels que Donna Summer ou Gladys and the Pips ou un peu moins connus tels que Gwen McCrae.  Après plus d’une vingtaine d’années à produire des sons qui ont rythmé l’underground français des années 90, des tubes pour le Top 50, ou  de jeunes talents, il semblait intéressant d’interroger ces deux monuments de la musique électronique en France. Nous avons donc profité de leurs passage sur le parvis de la cathédrale dans le cadre d’Electricity, symbole pour beaucoup de la consécration de la scène Rémoise, pour les interviewer. Focus sur deux musiciens qui ont réussi à dépasser le stade de la “French Touch”.

PHILIPPE ZDAR

Salut Philippe, peux-tu te présenter en deux mots ?

Philippe Zdar de Cassius. Peace & Love.

Tu as commencé en tant qu’ingénieur du son. Comment es-tu passé de ce poste à celui de producteur ?

C’est vrai que j’ai commencé comme ingénieur du son, mais maintenant je suis encore ingénieur du son ! J’ai l’habitude de donner mon avis, et en studio on a souvent besoin d’avoir un mec qui donne son avis. J’ai découvert ça avec le temps mais c’est venu assez naturellement.

Avant Cassius, tu as commencé la musique avec Etienne de Crécy avec le projet Motorbass. Comment s’est passée cette collaboration ?

Avec Etienne on travaillait dans le même studio, moi en tant qu’ ingénieur du son et lui en tant que jeune assistant. Un jour on est allé en rave, ça a changé notre vie et dès le lendemain on a voulu faire Motorbass. On n’avait pas le nom à l’époque, juste l’envie de faire de la techno.

Aujourd’hui à Paris, beaucoup de jeunes qui sortent ont tendance à fuir les clubs pour faire la fête dans des lieux plus atypiques. Que penses-tu de ce changement ?

Je pense que c’est fantastique ! L’autre jour à Ibiza je discutais avec Dan Ghenacia et deux autres personnes et on se disait qu’en ce moment à Paris, il y a la meilleure programmation, du monde presque, dans les Concrete, dans toutes les nouvelles formes de soirées. Il y a de supers DJs, un monde de fou et en plus ce n’est pas cher. Cela fait du bien, parce que les clubs maintenant c’est presqu’un cancer avec leur côté VIP. Moi qui ai toujours été un raveur dans l’âme, ça me fait plaisir.

Tu passes désormais deux à trois mois par an à Ibiza, quelles sont tes attaches pour cette île ?

C’est une attache particulière. J’aime cette île pas pour la manière dont on en parle à la télé. J’aime cette île pour sa campagne, sa beauté, pour son énergie folle,… Les gens y sont venus dans les années 60 pour faire la fête et ça se ressent. Les gens sont très gentils, très tolérants et font pousser leurs patates et leurs tomates. En plus, tous mes potes y vont, c’est une manière de passer du temps avec eux. Je ne sors pas tellement, à part au DC10.

Justement, tu as lutté pour la réouverture de ce lieu…

Oui, j’ai lutté à ma manière, en y allant ! C’est fantastique, c’est le seul endroit qui peut ressembler plus ou moins à une rave, c’est l’anti-boîte.

En tant que Chevalier des Arts et des Lettres, que penses-tu de l’image de la musique électronique en France aujourd’hui et de la manière dont elle est perçue par les institutions culturelles ?

Je n’ai jamais eu l’impression que les institutions culturelles défendaient la musique électronique. A part de temps en temps quand un mec se fait élire et ramène un DJ. Les mecs sont un peu à l’ouest, ça serait complètement antagoniste si l’Etat commençait à aider la musique électronique, ça me choquerait. C’est comme si à l’époque le gouvernement anglais avait aidé les punks. La musique électronique se doit d’être libre, elle ne peut pas se rattacher à quoique ce soit qui ait un rapport avec le gouvernement selon moi. Je n’ai pas l’impression que l’Etat fasse quelque chose pour aider la musique électronique en plus : il fait fermer des lieux, confisque des systèmes son,…

Mais pourtant ce soir tu joues aux pieds d’une des cathédrales les plus connues de France…

Oué, mais là ce n’est pas l’Etat, c’est Reims. En plus moi je suis très croyant, je suis très content d’avoir vu la cathédrale, j’ai même pris une petite photo devant.

Tu as produit énormément de groupes ces dernières années. Selon toi, qu’est-ce qu’un bon producteur ?

Je pense qu’avant tout c’est un mec qui a toujours un avis, un point de vue à donner. C’est quelqu’un qui met les gens à l’aise dans le studio, qui crée une alchimie pour que les artistes se sentent bien et se surpassent dans le studio. C’est aussi quelqu’un qui aide les artistes à finir leur disque. Mais ça ne veut pas dire grand chose.

Et qu’est-ce qui a fait ton succès de producteur selon toi ?

Je n’en sais rien je t’avoue. Par exemple quand tu bosses sur un disque qui a du succès, les gens t’appellent pour travailler avec toi ensuite mais pour des bonnes raisons, parce qu’ils aiment le son, l’ambiance, ce que tu as créé sur l’album… Mais c’est un long processus, c’est ma vie en fait. C’est comme si je te demandais ce qui a fait que tous ces gens sont ce soir devant nous. C’est tout une suite de milliers d’éléments mis à la suite les uns des autres. En ce moment je suis serein, mais il y a trois ou quatre ans je stressais pour savoir si j’allais continuer à faire ce job. C’est ma passion, c’est ma vie.

Qu’est-ce qui fait selon toi qu’un projet est intéressant à produire ?

La première chose, c’est qu’à la base la musique soit super cool. Ensuite que la personne soit quelqu’un de bon. J’ai beaucoup de mal avec les gens méchants. Si je découvrais qu’un artiste était un gros con, j’aurais du mal à continuer à bosser avec lui-même si c’est le plus grand des grands. J’adore rencontrer des artistes et me rendre compte qu’ils sont fantastiques.

Tu as déjà eu de mauvaises expériences en studio ?

Non aucune, j’ai eu beaucoup de chance depuis que je fais ce métier car j’ai toujours rencontré des gens supers cools. Après leur disque sont réussis ou pas, on s’en rend parfois compte avec le temps, mais j’essaye toujours de faire en sorte que ça soit le cas. Une fois j’ai eu une grande expérience avec Hubert, il y a pas mal d’années de ça. Ce n’était pas une production, mais un mix pour un groupe que je ne voulais pas faire mais que j’ai quand même fait par amitié et j’ai dû arrêter à 17h. C’est énormément d’énergie, d’amour et quand je rentre chez moi je suis épuisé. Si c’est gaspiller ton énergie dans un truc qui n’est pas sain je préfère ne pas le faire. Je fais donc un choix de fous à l’avance dans mes projets.

Si tu avais quelque chose à dire à des musiciens qui se lançaient dans la house aujourd’hui qu’est-ce que ce serait ?

Je leur dirais de toujours se rappeler quand ils ont eu 14 ans et qu’ils ont eu leur première mobylette !

BOOM BASS

Salut Boom Bass, peux-tu nous dire comment tu es arrivé dans la musique ?

Un peu tout seul. Depuis tout petit je baignais dans un univers musical et la « révélation» est arrivée avec les instruments. A douze ans j’ai voulu être batteur et c’est à ce moment-là que j’ai su que ma vie allait être liée à la musique.

Ton père a eu un rôle important dans ce lien ?

Mon père, Dominique Blanc-Francard, a commencé ingénieur du son vers le début des années 60 et par la suite a produit beaucoup d’albums et a eu ses propres studios. Forcément, quand il a vu que j’avais un intérêt pour la musique, il a essayé de le développer. Par exemple, il me ramenait souvent un journal de geek de l’époque sur le son avec tous les nouveaux trucs qui sortaient à l’époque. J’ai eu la première boîte à rythme, la première lead drum,… J’ai eu la chance de pouvoir avoir accès à des machines et à des instruments qui étaient presque impossible à avoir à l’époque. Aujourd’hui c’est différent !

En tant que musicien est-ce que ça a été facile pour toi dans ta composition musicale de t’émanciper du travail de ton père ?

Je pense. Mais on ne faisait pas vraiment la même chose : lui, il prenait vraiment le son, c’était un vrai producteur. Au départ je voulais être producteur, sans vraiment réaliser ce que c’était. Je voulais être dans le studio et faire partie de la création musicale. Lui, bien sûr il en faisait partie, mais ce qui l’intéressait c’était plus le côté technique du son et du matériel ce que moi ne m’a jamais vraiment passionné. Cela doit être beaucoup plus difficile de faire le métier que son père surtout s’il le fait mieux. Moi c’était plus comme si je faisais du foot et que mon père était tennisman ; il m’a branché dans le sport mais on ne pratique pas la même discipline.

Qui fait quoi en studio lorsque vous composez ?

C’est plus ou moins défini sans l’être vraiment. Ce qui est sûr c’est que moi je ne touche pas au matériel, à la console et à la cabine. C’est le truc de Philippe ça, surtout maintenant surtout depuis qu’il a son studio, son laboratoire. Je ne me casse pas la tête en me demandant comment on branche ce truc, comment on fait pour avoir ce son-là,… parce que ça c’est son rôle. Sinon on sait à peu près faire les mêmes choses, même si l’un est meilleur que l’autre sur certains trucs. Il n’y a pas de règles établies, on arrive avec nos idées, nos bases de morceaux et s’il y en a un qui veut rajouter un truc il le fait. Avec le temps, notre manière de composer est devenue une formule qui marche bien.

A l’époque vous aviez été étiquetés « French Touch » et affiliés à la scène de Versailles. Aujourd’hui elle est souvent comparée à la scène rémoise. Qu’en penses-tu ?

Si on a parlé de Versailles à cette époque c’est parce qu’il y a eu trois ou quatre artistes importants qui sont arrivés à ce moment-là. A Reims il se passe la même chose avec The Shoes, Yuksek, Brodinski, les Bewitched,… C’est plus des termes que les journalistes utilisent quand ils veulent définir quelque chose. Aujourd’hui il y a 55 000 familles musicales rien que dans l’électro, il y a presqu’un dictionnaire à écrire ; dans le hip-hop il y a 75 noms différents. Aujourd’hui tout est diversifié. Chaque famille a besoin de se démarquer des autres. Ce que font les rémois aujourd’hui je trouve ça super. Nous on a jamais été de Versailles, mais ça a dû être compliqué pour les Anglais de savoir qui venaient d’où avec tous ces groupes donc ils ont dû se mélanger et nous mettre dedans.

Tu ne penses pas qu’on est un peu abusé du terme « French Touch » justement ?

Non je ne pense pas, c’est très bien qu’on en ait parlé. C’est ce qui permet maintenant à à nous et à la nouvelle génération de pouvoir exister en-dehors de la France. « French Touch » c’est comme trip-hop, tech house (qui est un nom affreux d’ailleurs mais avec des disques supers), si ça permet de se retrouver pour les artistes parmi la multitude de choses qui existent, tant mieux. Ce qui était abusé c’était les mecs qui se revendiquaient de la « French Touch » et qui faisaient des disques de chiottes. Comme d’ailleurs dans toutes les familles quand ça devient n’importe quoi.

Philippe vient du rock, toi plus de la musique afro-américaine…

Oui c’est vrai, j’ai plus été influencé par ça que par le rock que je connais très bien maintenant. Dans le rock il y a un côté binaire, dans la musique afro-américaine un côté ternaire. Comme je faisais de la batterie, j’aimais bien le côté compliqué de certaines choses. J’étais et je suis encore très sensible à ça.

Cette influence est-elle toujours présente dans ton travail ?

Oui bien sûr ! Mais je pense qu’aujourd’hui, on a digéré tous les deux notre culture, elle est de plus en plus large. Maintenant on est arrivé à un stade où je trouve que notre musique commence à nous ressembler. Au début quand tu commences, tu copies ce que tu aimes. J’ai retrouvé des cassettes de premiers enregistrements, et ce que je faisais c’était de la pâle copie de ce que j’écoutais à l’époque. Même si j’ai adoré ce qu’on a fait avec Solaar, on avait coupé le sample en quatre ou six par ce que ce n’était pas si créatif que ça musicalement.

Est-ce que vous utilisez autant de samples qu’avant dans votre musique ?

On en utilise toujours autant mais grâce à la maîtrise de nos outils, de notre technique, ils sont complètement absorbés dans les morceaux qu’on fait. A part sur « I Love You So » où la voix est samplée et revient régulièrement, le reste on l’a joué et trouvé, ce qui est un énorme progrès par rapport à avant où on coupait le sample en bout. A partir du moment où le sample fait partie de nouvelles harmonies il devient comme un instrument, comme un mec qui viendrait faire une guitare sur le morceau.

– Sur “1999” et “Au Rêve” on sent que vous avez un pied dans la pop, un pied dans la house. Aujourd’hui on sent un revirement club avec vos derniers morceaux. Comment expliques-tu ça ?

Musicalement pas tant que ça. Mais c’est vrai qu’on joue beaucoup en tant que Dj. Tout ça c’est lié avec notre attache à Ed Banger et que le club est très important pour nous. Si tu prends l’ensemble de nos morceaux originaux, il n’y a pas tant de tracks que ça que tu puisses jouer dans un set entre 2h et 4h du matin. Mais c’est un truc qu’on a fait naturellement, parce qu’on aime toute sorte de musiques et qu’on est assez touche-à-tout.

En tant que doyen de la scène française électro, quel regard portes-tu sur les new comers ?

J’aime bien, j’ai l’impression de nous voir il y a vingt ans. Il y a la même fraîcheur chez certains, la même lourdeur chez d’autres, même si les technologies ont changé. Ce qui est intéressant maintenant, c’est qu’il y a beaucoup plus de monde qui fait de la musique et ce n’est pas que Paris qui existe aujourd’hui mais toute la France. Regarde nous ce soir, on est venu à Reims pour voir nos potes qui sont de la deuxième voire de la troisième génération jouer et partager la scène avec eux, j’adore ! Au contraire ça serait vraiment horrible s’il y avait que toujours les mêmes depuis vingt piges.

Tu ne penses pas qu’aujourd’hui il y a toujours beaucoup de clivages entre les différentes scènes en France ?

Oui mais c’est inévitable ! Quand tu as 16, 17 ou 18 ans tu ne peux pas être multitâche, tu ne peux pas faire partie de cinq familles musicales par exemple. Alors que nous aujourd’hui on est capable d’aller voir un concert de jazz et d’aimer un truc de techno et de se sentir proche de ça. A 20 ans, moi c’était le hip hop, je me devais de haïr tout le reste pour montrer mon attache à cette famille. Mais je pense que c’est plus un truc de jeunesse. Mais je trouve que c’est plutôt sain en fait, parce que ça évite que tu te retrouves à jouer dans des salles avec un côté TF1, très grand public.

Que penses-tu du fait que Laurent Garnier ait signé un Ep sur Ed Banger ?

Laurent est un adulte et Pedro aussi, et ils ont dû se dire «faisons un truc ensemble». D’autant plus que Pedro essaye d’ouvrir Ed Banger vers de nouvelles directions et de voir sur quoi il pourrait s’orienter en plus de ce qu’il a déjà. Moi je trouve ça cool, parce que c’est vrai qu’à un moment pour les mecs de la techno, Ed Banger n’était pas très bien vu ; et si justement ils font des trucs comme ça maintenant, c’est parce qu’ils n’ont plus 25 ans, même 17 ans.

Vous avez votre propre label désormais, Cassius Records. A terme, comptez-vous produire quelqu’un d’autre en-dehors de Cassius ?

On a un peu commencé avec un groupe qui s’appelle Torde qui sont deux jeunes qui bossent au studio de Philippe et qui font de la techno. Si à un moment entre ce qu’on sait faire et ce qu’on voit on rencontre quelqu’un qui nous plait on le fera. Le problème de produire quelqu’un, si tu tombes sur une personne vraiment « artiste », ça te demande beaucoup de temps, d’argent et d’énergie ; il faut limite faire la baby sitter et je ne sais pas si je le ferai du coup. Maintenant on serait plus du genre à produire des maxis avec des gens qui vont aller tourner sans nous. A part si c’est Prince !

On connait pas mal de side projects de Philippe. Est-ce que toi aussi tu en as réalisé ?

Non je n’en ai pas beaucoup c’est vrai. Sinon je fais beaucoup de musique, mais j’ai découvert rapidement que bosser avec les autres ce n’était pas vraiment mon truc. Maintenant ça va peut-être changer mais il faut qu’on le fasse ensemble. On va peut-être faire des morceaux pour d’autres gens et du beat making, depuis que « I Love You So » a bien marché aux Etats-Unis. Sinon là je bosse avec Uffie, on est en train de faire des morceaux ensemble, ça va être super chouette. J’ai fait des remixes aussi, mais je me suis rendu compte, et ça m’a pris du temps, que si tu ne fais pas un remix vraiment destiné à être joué par les Djs, ils ne servent à rien. Globalement, ce n’est pas un besoin que j’ai, sauf si Kanye West ou Beyoncé nous rappellent mais ça on le fera ensemble.

Et qu’est-ce qui a fait que tu as voulu travailler avec Philippe ?

C’est arrivé naturellement ! Quand on a commencé, c’est arrivé en toute insouciance et par plaisir de potes de se dire retrouvons-nous ensemble au studio pour faire du son. On avait à la base déjà un truc qui marchait bien entre nous deux au sens où lui avait déjà ses idées et qu’on était amis et tout de suite ça sonnait très bien ce qu’on faisait ensemble. On s’est trouvé !

Un dernier mot pour la fin ?

Je me suis senti proche de Dieu devant la cathédrale parce qu’elle est vraiment belle. Surtout les gargouilles, elles m’ont limite excité, ça a réveillé en moi mon côté DSK enfouilli.