Prairie aka Marc Jacobs, multi-instrumentiste et curateur de nombreux événements expérimentaux tels que le Bozar festival à Bruxelles, sort son nouvel album intitulé “After The Flash Flood” sur le prestigieux label Denovali. L’occasion de revenir sur sa carrière, ses inspirations et faire un point sur sa vision de la musique. Nous vous proposons donc un entretien avec ce touche à tout passionné ainsi qu’une écoute exclusive du morceau “Rabid Ibrahim” extrait de l’album qui sortira le 27 avril prochain.
Peux-tu présenter ton travail en quelques mots ?
Je m’appelle Marc Jacobs. Je fais de la musique depuis toujours mais n’ai commencé à en sortir que récemment. A côté de mon projet Prairie, j’en ai un autre appelé Les Lacs, qui combine des sons abstraits et minimals avec du field recording. Ces travaux ont été réunis par la réalisatrice Khristine Gillard. Je suis aussi curateur et promoteur pour des lieux et des événements liés à la musique électronique expérimentale en Belgique. J’ai aussi été curateur d’un programme documentaire pour des festivals de cinéma.
C’est ton deuxième LP en tant que Prairie, peux-tu nous dire comment il s’est fait ?

After A Flash Flood by Joel Sternfeld
Comment s’est faite la sortie sur Denovali ? Quels sont tes rapports avec le label ?
Je les avais contactés et ils m’avaient dit qu’ils aimaient mon travail. Alors quand j’ai voulu sortir de nouvelles choses ils m’ont immédiatement dit qu’ils étaient intéressés. Je trouve que ma musique correspond parfaitement à leur façon cohérente et ouverte de sortir des choses et je me sens en bonne compagnie avec eux.
Peux-tu nous parler un peu de la façon dont tu travailles ?
“Jouer et composer seul dans mon studio me coupe de tout et je peux pleinement être immergé dans le son et la création”
A quoi ressemble ton studio ? Quel est ton set up préféré ?
Mon studio est plutôt simple et j’aime garder les choses comme cela. La plupart de mes morceaux sont construits autour de ma guitare électrique, un vieil ampli Hohner Orgaphon de 1963 pour orgue avec un son énorme, quelques pédales d’effets. Je commence à me familiariser avec une poignée de synthés analogiques que j’ai récemment achetés. Un Arturia Microbrute et un Korg Minilogue. Et je viens juste de découvrir le Drumbrute d’Arturia que je suis prêt à explorer à l’avenir. Ensuite j’ai un ordinateur avec lequel j’édite les compositions finales.
De quoi est fait l’avenir pour Prairie ?
Je travaille actuellement sur le live, et j’apporte la touche finale à mon prochain album qui sera aussi sur Denovali. Je fais également la musique d’une pièce de théâtre et prépare une performance sur un film muet Russe des années 30 « The Ghost That Never Returns » de Abram Room.