Acteur majeur de la scène locale, le label Periodica Records lance ses disques disco, funk italo ou leftfield depuis la baie de Naples et l’ombre du Vésuve. Embarquement immédiat au soleil avec Dario di Pace, son patron.

Terre volcanique et capricieuse bordée par la mer, inévitablement Naples invite au voyage, à l’exode solaire et méditerranéenne. Un imaginaire de carte postale que l’on peut construire sans trop de difficultés, grâce à l’écoute des nouveautés napolitaines qui fusent depuis ces cinq dernières années. Alors que l’album Nuova Napoli de Nu Guinea pose le décor en 2018 et montre une facette de l’esthétique funk et discoïde organique d’un band napolitain, s’inspirant de ses références 70’s et 80’s, parallèlement, on déniche des pépites souterraines sur Napoli Segreta (les secrets de Naples) superbes compiles réalisées par les labels NG records et Early Sounds Recordings. Entre auto-productions et raretés disco/boogie de la chanson napolitaine, les deux compilations forment une sorte de synthèse de l’identité made in Napoli, comme on aime se l’imaginer.

Principal acteur de la scène actuelle napolitaine, le label Periodica Records participe activement à cette nouvelle esthétique. Un son oscillant entre disco, funk, italo et expérimentations letfield. Derrière ce projet, un nom revient souvent, celui de Dario di Pace alias Mystical Jungle. Ce dernier, alternant entre la production au studio d’enregistrement West Hills, la gestion d’un disquaire Futuribile Records et les sorties de son label. On lui doit une belle série de projets, notamment sous son band Mystical Jungle Tribe qu’il pilote avec Raffaele Arcella aka Whodamanny et Enrico Fierro.   

Il nous raconte cette soudaine notoriété. “Cela a commencé il y a environ deux ans, avec la parution d’un article de MixMag – “Nous avons rencontré la nouvelle école du disco Italo à Naples” – où tous les représentants de la scène locale étaient interviewés. Quelques mois après, la sortie du LP Nuova Napoli de Nu Guinea a contribué à l’attention croissante sur la ville. Notre studio a produit 20 disques en deux ans, deux compilations Napoli Segreta sorties sur NG Records et nous avons été invités à d’importants festivals en Italie et à l’étranger.” 

Très actif, le label a sorti dernièrement un mini LP Acqua Di Sale produit par le mystérieux band Rosa. Un disque tout droit dans la mouvance boogie et synth-pop, si bien qu’on ne sait même plus si c’est une réédition des années 80 ou une production actuelle. Mais le fait est que l’on en redemande encore. Le charme italien opère, de manière intemporelle. Et ce n’est pas Dario qui nous contredira : “bien sûr, notre recherche musicale et notre production visent à collecter l’héritage de la musique des années 70 et 80. Esthétique, stylistique, musicale, graphique … Tout, est une référence claire et précise au passé.”