Après une premier Best Of dédié aux EP’s, nous nous lançons maintenant dans le bilan des albums qui nous ont le plus marqué l’an dernier. Aucune méthodologie précise n’a été suivie (ceux qui ont changé le jeu, le retour des poids lourds, les révélations), nous avons préféré faire parler la spontanéité, peu importe la couleur musicale, et nous focaliser sur les disques qui n’ont pas quitté nos platines ou qui affichent le plus grand nombre d’écoutes sur iTunes.

Un album ne se consomme pas de la même manière qu’un EP dans la mesure où l’artiste retranscrit un état d’esprit ou un univers sur un long format. Le processus de création prend parfois plusieurs années. Ainsi, un album vient à être apprécié dans certaines conditions plutôt que d’autres : en vacances, dans son salon, lors des trajets quotidiens, au volant de son Gamos… Et encore, tout dépend de la vitesse à laquelle on roule, si les vitres sont baissées ou du degré d’abaissement du siège. De fait, l’on retrouve dans ce Best Of les producteurs qui ont fait l’actualité techno / house des derniers mois qui côtoient des légendes brésiliennes, un rapper de Chicago et un beat maker californien. C’est aussi cela Phonographe Corp : de l’ouverture d’esprit qui a pour seul limite la qualité des œuvres.

Le deuxième volet de notre Best Of est à découvrir ci-dessous, pour ceux qui n’ont pas le temps, la playlist Youtube est disponible ici.

Al Dobson Jr – Rye Lane Volume II & III (Rhythm Section International)

Rhythm Section fait partie des labels qui ont fait une très belle année. Al Dobson Jr balançait un album surprenant en début d’année qui coupait avec l’image club du label et plongeait dans les racines totalement assumées de RS : le Jazz de bon goût, avec un Herbie Hancock omniprésent le long du disque.

Aleksi Perälä – The Colundi Sequence Level 16 (AP Musik)
Le finlandais le plus barré de toute la Cornouailles revient avec le 16ème volume de son projet The Colundi Sequence. Captivant pour son storytelling digne d’une épopée prophétique de Tolkien contée par Jean-Claude Van Damme, Aleki Perälä est avant tout un musicien hors pair. Si une version de Microcosmos sur la lune venait à être tournée, cet album pourrait sûrement faire office de bande originale.
Alpha 606 – Afro-​Cuban Electronics (Interdimensional Transmission)
Né à Miami et d’origine cubaine, Armando Martinez est multi-instrumentiste, il mélange ses influences cubaines à celles des rythmiques des musiques de la Santeria – religion syncrétique cubaine mêlant voodoo et christianisme – à l’electro. Loin d’être indigeste, le combinat marche avec une facilité déconcertante. Très entraînant, l’album permet d’appréhender une autre facette de l’electro moins sombre, plus festive et pleine d’espoir.
Anderson .Paak – Malibu (OBE)
Avant que Dr. Dre ne lui laisse une place de choix sur son album en 2015 (près de 8 titres en featuring), Anderson .Paak connaissait déjà une carrière prolifique du côté de Stones Throw et de Jakarta. Si 2015 était l’année d’une révélation grand public plus que méritée, 2016 était l’année du succès avec 2 albums réussis, Malibu et Yes Lawd ! en tant que NxWorries.
Anthony Joseph – Caribbean Roots (Heavenly Sweetness)
Comme à son habitude, Heavenly Sweetness sort ici un disque de qualité avec cet album jazz-funk conduit par le poète britanno-trinidadien Anthony Joseph.
Azymuth – Fênix (Far Out Recordings)
Grand retour du groupe brésilien légendaire Azymuth. L’album se veut Jazz-Funk, toujours très influencé MPB (Musique Populaire Brésilienne), mais avec une touche de modernité en plus. Du morceau « Corumbá » une réalisation samba spatiale au morceau bien plus libre et introspectif « Batucada em Marte », cet album était l’un des moments de soleil de décembre. Lire notre chronique.
Babyfather – “BBF” Hosted By DJ Escrow (Hyperdub)
Avec cet album, DJ Escrow et Babyfather remettent au goût du jour l’essence du MCing et la culture de la mixtape. En une vingtaine de morceaux, le disque “hosté” par DJ Escrow affiche un large panel de musiques influencé par l’héritage UK et de beaux producteurs (Arca, Mikachu…). On navigue entre mélancolie, angoisse et rap codéiné pour un résultat à la hauteur des deux artistes. Impossible de s’en lasser.
Badbadnotgood – IV (Innovative Leisure)
Badbadnotgood s’est fait les dents avec des reprises de classiques du rap US et en étant le backing band deluxe de nombreux rappers. IV est, comme son nom l’indique, leur quatrième album en tant que producteur : du jazz moderne, épuré et ambitieux qui réconcilie les générations amatrices du genre. Folie.
Black Merlin – Hipnotik Tradisi (Island Of The Gods)
Premier long format pour George Thomson qui ne s’est absolument pas arrêté depuis 2012. Black Merlin, nom aussi enchanteur que ténébreux pour un artiste techno, semble avoir signé un album qui fait l’unanimité pour sa simplicité et son univers. Loin d’être anodins, les 13 morceaux agrémentés de Gamelan et de field recording enregistrés entre Ubud et Londres font voyager. L’album peut être appréhendé comme un carnet de voyage qui sort de l’ordinaire.
Carlos Nino & Friends – Flutes, Echoes, It’s All Happening! (Leaving Records)
L’excavateur résident historique de Dublab et musicien de talent basé en Californie gravite autour de la beat scene locale mais a plutôt déployé son savoir faire musical sur le Jazz via son hallucinante discographie. En 2016, il s’est associé avec quelques amis issus de la scène Jazz & Hip-hop de LA : Madlib, Kamasi Washington ou Miguel Atwood-Ferguson. Il en résulte un disque court mais intense où se côtoient boites à rythmes, flûtes et sax.
Childish Gambino – Awaken, My Love ! (Glassnote Records)
Si QuestLove réveille D’Angelo en pleine nuit pour lui dire que l’album de Donald Glover est une tuerie qu’il doit écouter immédiatement, c’est que le disque ne doit pas être foncièrement mauvais…
Convextion – 2845 (a.r.t.l.e.s.s.)
Le son de Convextion jouit à la fois de la mélodie de Detroit et de la deepness et du dub de Basic Channel ou de Chain Réaction. A la croisée de nombreux styles et toujours avec une finesse impressionnante, Gerard Hanson fait figure d’exemple pour de nombreux artistes sur bien des scènes. Ce bref album ne déroge pas à la règle. Concis, il ne comporte que 8 morceaux mais tous aussi classieux les uns que les autres et démontre bien que les notes inutiles sont des moments perdus.
Cygnus – Cosmos (Fundamental)
Un album electro puissant sorti en octobre par Cygnus aka Phillip Washington sur le très bon label Fundamental, le label d’Alek Stark.
D.K. – Island of dreams (Antinote)
Tout ce qui vient de D.K. nous interpelle particulièrement : cet album a été conçu après que le parisien d’adoption ait rêvé d’une île imaginaire lors d’une nuit profonde. Il en résulte un disque downtempo qui fait une jonction parfaite entre Modern Funk et Ambient. Découvrez notre review pour en savoir plus.
DJ Guy – Concentric Rhythms (Hypercolour)
Le travail de DJ Guy dans les années 90 a été excavé par des labels qui n’ont pas froid aux yeux. Ainsi, des morceaux Jungle / D’n’B composés il y a une vingtaine d’années ont eu une nouvelle vie et DJ Guy a pu proposer de nouveaux disques qui ont largement digéré ses premières influences. Cette année, Hypercolour a publié Concentric Rhythms, un LP puissant qui fait dans tout sauf dans la facilité.
EOD – EODS (Wémé)
Le tout nouvel album de EOD, aka CN, est clairement une bombe atomique dans le plus pur héritage des productions d’AFX. On adore !
Equiknoxx – Bird Sound Power (DDS)
Sensation de l’année, le duo Equikknox offre une compilation de morceaux entre dancehall et trap dans une approche presque jazz. Un disque singulier et rafraîchissant.
FIS – From Pattern To Details (Subtext)
Forever In Search fait honneur à son pseudonyme avec un disque abrasif et déconstruit, calibré pour les sound systems les plus puissants. Un sound design et une esthétique riche qui saura ravir les amateurs d’abstraction sonore et les défricheurs en herbe. Lire notre chronique ici.
Ground Tactics – Dawn Of City Lights (LumièresLaNuit)
Pour célébrer ses deux ans d’activité, LumièresLaNuit met en avant un jeune artiste bruxellois, Ground Tactics. Colin fait de la musique dans son coin depuis un petit moment maintenant et le label a sélectionné 8 tracks de ses vastes archives. Le résultats est brillant tant pour les textures que pour les structures. Il est en écoute intégrale sur notre page Youtube.
Gucci Mane – Everbody Looking (Antlantic Recording Corporation)
Radric Davis sort de ses démêlés judiciaires bien décidé à mettre tout le monde d’accord. Depuis mai 2016, Gucci n’a pas arrêté de publier des morceaux sur YouTube et brille par ses featurings qui vont de Chris Brown à Kanye West en passant par Rae Sremmund. Produit essentiellement par Zaytoven et Mick Will Made It, l’album n’est pas novateur, mais rend justice à ce tiercé gagnant qui a encore beaucoup de belles choses à offrir.
Harmonious THelonious – Intenational Dance Records (Italic)
Düsseldorf est une ville extrêmement fertile pour les musiques électroniques. Harmonious Thelonious est le projet solo de Stefan Schwander, qui fait le grand écart entre ses influences afro et la musique abstraite. Un entre-deux qui pourrait avoir le goût d’un kebab aux huîtres mais qui, étrangement, fonctionne très bien. Il devrait d’ailleurs donner son premier live en France le 14 janvier.
Hodgy – TheNotTheOtherSide (Odd Future)
Auparavant actif sous le nom Hodgy Beats, Hodgy était derrière beaucoup d’instru du cercle Odd Future avant de passer définitivement du côté du micro cette année, avec un album rap complètement étriqué et réussi dans lequel il sort Lil’Wayne de la retraite.
Huerco S – For Those of You Who Have Never (And also Those Who Have) (Proibito)
Huerco S a laissé tombé les rythmes house et le dancefloor le temps d’un disque ambient contemplatif d’une grande présence et d’une beauté a couper le souffle. En savoir plus avec notre chronique !
Ibrahim Alfa – Hidden By The Leaves (Workshop)
Après 13 ans d’absence, Ibrahim Alfa refait surface avec un album super classe sur Workshop. Anciennement actif sur Force Inc ou encore Source Records, Move D aurait retrouvé l’album dans son studio. Une heureuse découverte finalement. On souhaite à Move D de ne pas perdre ses clés ou de mieux ranger ses affaires.
Inhalants – Deep Florida (Long Island Electrical Systems)
La collaboration entre Jahiliyya Fields et Patricia est des plus intéressantes. Ce mini-album sonne comme une balade nocturne dans les Everglades avec une lampe de poche cassée. Tout est dans l’ambiance et c’est peu rassurant. Le disque est cérébral, il mélange musiques industrielles et expérimentales sans pour autant être prétentieux ou prêcher pour quelque paroisse que ce soit.
Jameszoo – Fool (Brainfeeder)
Après quelques tâtonnements (peu finalement), le jeune Jameszoo balance un premier album incroyablement mature dans une esthétique jazz très propre qui fait largement ses preuves. Qui de mieux que Brainfeeder pour sortir un tel disque ?
Jay Daniel – Broken Knowz (Technicolour)
Jay Daniel est clairement l’un des espoirs de Detroit révélé par Theo Parrish courant 2013. Alors qu’il montrait sur ses premiers EPs une aptitude certaine à la production, il emboîte le pas de ses potes FunkinEven et Kyle Hall et se lance dans le long format. On ne pouvait imaginer un meilleur premier essai.
JuJu Rogers & Bluestaeb – LIT Lost In Translation (Jakarta)
Sous forme de clin d’oeil à Bill Murray, Juju Rodgers & Bluestaeb signent un nouvel album chez Jakarta qui a plus que de la gueule. A écouter pour toute occasion.
Kendrick Lamar – Untitled Unmastered (Aftermath)
Alors que To Pimp A Butterfly résonne encore dans tous les casques, même celui de Obama, Kendrick Lamar maintient la pression en offrant un disque regroupant les chutes de studio qui ne sont pas arrivées jusqu’au tracklisting de l’album. Kendrick fait montre d’une énergie similaire que sur le produit fini et d’idées foisonnantes. A l’écoute de ce mini LP / mixtape, on se dit que les 8 tracks auraient mérité un mastering digne de ce nom pour être appréciés à leur juste valeur !
Max D – Boost (Future Times)
Max D revient en solo avec un album introspectif et ultra rythmique sorti sur son propre label. Le boss du Future Times confirme ses talents de producteur en marge des modes avec cette house ambient intemporelle.
Max Graef & Glenn Astro – The Yard Work Simulator (Ninja Tune)
La fusion des 2 producteurs fonctionnaient déjà très bien sur quelques EPs sortis du côté de chez Tartelet. Un album commun était plus que logique. Ninja Tune a rendu cela possible ! A découvrir dans notre chronique.
Mick Jenkins – The Healing Component (Cinematic Music Group)
On était à peine remis de son album The Waters sorti il y a 2 ans que Mick Jenkins, l’un des espoirs du hip-hop de Chicago remet le couvert avec The Healing Component, disque hautement anxiogène et parfaitement calibré.
MNDSGN – Body Wash (Stones Throw)
Une septième livraison où l’américain déroule sa formule magique entre beats souples, ambiances douceâtres et vocaux éthérés. On n’en demande pas plus tant le résultat est doux et bluffant. Notre review est disponible ici.
NHK yx Koyxen – Doom Steppy Reverb (Diagonal)
Derrière ce nom des plus abstraits se cache Kohei Matsunaga. Ce producteur et illustrateur originaire d’Osaka est actif depuis 1997 sur des labels tels que Milles Plateaux, il signe sur Diagonal un premier mini-album produit sous cet alias. Le résultat est à l’image de ses incursions chez PAN. Les morceaux donnent corps à de belles idées réalisées avec maîtrise et des prises de risques qui viennent affiner les aspérités dont peuvent manquer les albums club.
Nite-Funk – Nite-Funk (Glydezone)
DâM-FunK est aussi bon en solo qu’en duo : ses disques produits pour Snoop Dogg et Dave Harrington en attestent largement. Cette année, il a collaboré avec une chanteuse, Nite Jewel, pour un mélange entre pop et Funk unique.
Omar S – The Best (FXHE Records)
Omar S – The best. Que dire de plus ?
Pangaea – In Drum Play (Hessle Audio)
Avec ce premier LP, Pangaea fait résolument honneur à Hessle Audio, label dont il est par ailleurs le cofondateur. Dans cette veine techno UK propre au label anglais, le producteur nous livre un excellent disque, aux rythmiques et sound-design très soignés. Notre chronique est disponible ici.
Pearl River Sound – Somed Tapes Vol. 1 (Seagrave)
Roberto Semeraro est un de ces jeunes italiens à observer de près. Créatif et fougueux, le Romain devrait avoir un agenda chargé pour 2017. En attendant, il a sorti Somed Tapes Vol. I, un album cassette sur Seagraves proposant 10 morceaux IDM sentimentaux. Roberto est un acid romantique qui a des arguments pour séduire. S’il devait changer de nom, il s’appellerait probablement Alberto Balsalm.
Radiohead – A Moon Shaped Pool (XL)
Radiohead est revenu avec son 9ème album en 2016. Un disque mature, mélangeant les genres, aux arrangements impressionnants et aux textes acérés. Nous vous en parlions ici.
Romare – Love Songs: Part Two (Ninja Tune)
Romare signe son deuxième album sur Ninja Tune, après Love Songs: Part One sorti sur Black Acre en 2013. Explorant toutes les facettes de la pulsion amoureuse à travers 10 titres, il réussit là quelque chose de très abouti. Lire notre chronique ici.
Skee Mask – Shred (Ilian Tape)
Le mystérieux Skee Mask a sorti son premier album cette année, et l’exercice est réussi : complexe et varié, ce disque donne à entendre tout l’étendu du jeune producteur.
Skymark – Résistance Sonore (Modern Sun)
Encore un sublime album de la part de Skymark, auteur/compositeur multi-instrumentiste qu nous emmène dans son univers entre jazz funk, disco, musiques brésiliennes et gospel. D’une qualité rare !
Stéphane Laporte – Fourrure Sounds Vol.2 (Antinote)
Stéphane Laporte offre 6 titres qui définissent un peu plus le concept du son fourrure, à mi-chemin entre Bernard Estardy et Kraftwerk. Sound Library club friendly, cet album est à l’image d’Antinote et de son esthétique toujours le cul entre deux chaises, ravissant les diggers avertis et les amateurs de pop racée.
Steven Julien – Fallen (Apron)
FunkinEven a abandonné son nom d’artiste pour retrouver son nom de naissance, Steven Jullien, pour un premier album dans les tuyaux depuis plus de 2 ans. A part quelques tracks, le boss de Apron plonge dans ses racines Jazz pour proposer des morceaux profonds et un album réellement sincère. Magnifique. Lire notre chronique complète du disque.
Teslasonic – Electrical Oscillator Activity Ten Million Horsepower (MINIMALROME)
On ne sait pas ce que s’est passé entre la fin des années 2000 et 2016. Les conditions de production de cet album demeurent également inconnues, on sait juste que les six morceaux du LP font l’apologie d’une électro anxiogène. Les différentes vidéos du label vont également dans ce sens, l’ambiance SF est immersive et à la fin de l’album le futur devient de plus en plus incertain.
The Pilotwings – Les Portes du Brionnais (Brothers from different mothers)
Le premier album des Pilotwings chez BFDM, joliment intitulé Les Portes du Brionnais, a été tout à fait à la hauteur de nos attentes : productions italo aux échappées balearic, percussions ethniques et humour décapant. Nous vous en parlions plus tôt dans cette chronique.
Tim Hecker – Love Streams (4AD)
Tim Hecker revient en 2016 avec un album plus mélodique que jamais mais toujours abrasif et déroutant. Du grand art.
UFFE – No! (Tartelet Records)
Uffe est un projet à la croisée des styles. L’album puise énormément dans les sons house mais propose des morceaux dont les structures ressemblent avant tout à des morceaux de Jazz. L’album met avant les deux genres sans trop vulgariser, facile d’accès et plaisant à écouter. Une très belle découverte.
Yussef Kamaal – Black Focus (Brownswood Recordings)
Après une tournée live très réussie, le duo londonien Yussef Kamaal (Kamaal Williams & Yussef Dayes, deux musiciens aguerris) dévoile son premier album, au son plutôt inédit – jazz mâtiné de hip hop et de broken beat. Nous vous parlions du disque dans cette chronique, nous avions également interviewé le duo.
Yves Tumor – Serpent Music (PAN)
Nouveau venu chez Pan, Yves Tumor offre un disque à la croisée des genres et révèle une identité et une esthétique forte. Un disque aussi indescriptible que jouissif.
Σ – Schleifen (Σ)
D’après son manifeste, « Somme » est un collectif d’artistes multidisciplinaires, partant du postulat que l’union fait la force. C’est un groupe engagé, ouvert sur le monde et plein de belles promesses qui donnent le sourire. La démarche du collectif énoncé dans l’anglais de Google Traduction semble très naïve. En revanche, loin des barrières de la langue et de notre manque d’information, il n’en demeure pas moins vrai que l’album paru sur le label du collectif cette année vient confirmer le talent des EPs précédents. Le double LP est un album techno épuré, mais loin d’être creux, raffiné tant dans ses textures que dans ses structures.