Une cinquième édition forcément inédite et qui tient une grande promesse : le Sarcus Festival, l’un des rares festivals de la saison a ne pas avoir du changer ses plans, prendra place du 18 au 20 septembre, non loin de Tours. 

D’abord itinérant, le Sarcus Festival – qui tire son nom de la ville, ou plutôt du village de Sarcus dans la Somme où le festival a eu lieu pour la première fois en 2016 – s’est finalement installé, après quelques kilomètres à son compteur, dans un coin de Touraine. Plus précisément à Montrésor, bourgade située à peu près entre Bourges et Tours et où l’on trouve le très singulier château-monastère de la Corroirie : une bâtisse qui date du XIème, classée monument historique et qui a accueilli « une vie monacale qui a duré près de 700 ans » sur son domaine, raconte Noé, le co-fondateur de l’événement. C’est dans ce lieu que l’équipe installera la cinquième édition de son festival, et les suivantes.

Qui dit lieu atypique, dit programmation à la hauteur mais, chose étonnante pour un événement de nos jours, locale. Et ce bien avant la crise sanitaire, le confinement, la fermeture des frontières et les inévitables questions sur nos modes de vie, comme nous nous les sommes posées ici, et ici : le Sarcus est un festival engagé sur les questions écologiques, d’impact sur son environnement et sur les façons de faire la fête d’une mannière plus respectueuse des terroirs. Tout fonctionne en circuit court, nous dit-on, la scénographie est faite à partir de matériau déjà utilisé et les ressources sont comptées. Le festival est labellisé « événement éco-responsable », et c’est un petit tour de force, tant les contraintes sont fortes dans le spectacle vivant et la musique en direct. 

Au programme donc : Myako, Pardonnez-Nous, Charonne, Judaah, Simo Cell, Sacha Mambo, les Pilotwings ou encore Miley Serious. Une programmation qui vise tous les territoires des musiques électroniques actuelles, tout en restant 100% hexagonale. 

L’autre particularité du l’événement est sa « déconnexion ». Pas de digital detox, mais une sorte d’isolement à plusieurs : à l’entrée du festival, on doit déposer nos téléphones qui de toute façon ne captent pas grand chose dans ce bout de campagne dans des pochettes magnétiques. Si urgence, on récupère nos téléphones mais le but est de les laisser loin de nous, pour profiter d’une fête plus belle, sans distraction. Alors oui, cela peut sonner comme une directive de vieux brisquards de la fête qui crient des « c’était mieux avant » mais avouons que c’est pas tous les jours que l’on pourra faire un week-end sans story Instagram.

En attendant, on vous laisse avec un mix trippy-house de Malouane, quasi-résident du festival qui avait sonorisé avec la manière notre confinement. On prend donc rendez-vous à la mi-septembre, si aucune autre catastrophe planétaire ne surgit d’ici-là.

Sarcus Festival, cinquième édition du 18 au 20 septembre 2020. Infos et résas.