Il est de retour : le Sunday Disco Club ! Ce dimanche, direction une nouvelle fois le New Morning avec Make It Deep pour un après-midi groove, soul, funk & disco – 100% chaleur & bonne humeur, donc – pour découvrir ou re-découvrir quelques grands DJs et leurs impressionnantes collections personnelles. Après Sadar Bahar, Red Greg et Soundstream, place ce dimanche à Esa pour une édition brazil. Des places à gagner ici !
Il y a quelques avantages à être résident d’un festival reconnu tel que le Dekmantel, ou d’une web-radio aussi qualitative & écoutée que Worldwide FM. Esa Williams, ou Esa, arrive à faire les deux : on peut l’écouter une fois par mois sur la radio de Gilles Peterson, le voir chaque année au Lente Kabinet, au Dekmantel Selectors et au Dekmantel. C’est que l’artiste londonien, d’origine sud-africaine, est un touche-à-tout. DJ, donc, homme de radio mais aussi producteur & surtout, un digger infatigable qui partage depuis ses débuts il y a presque une décennie, ses trouvailles, et participent à mettre en lumière des scènes & leurs artistes.
En 2010, il quitte l’Afrique du Sud où il a déjà une solide réputation et atterrit à Londres puis à Glasgow, où il rencontre Harri & Domenic, légendaires DJs du Sub-Club, lieu tout autant légendaire de la ville. Ensemble, ils montent le label Rememory Music où Esa sort deux EPs, très orientés deep-house.
Ambassadeur infatigable, il fonde au même moment avec Auntie Flo Highlife, label où les deux producteurs délivrent des édits bouillants de musiques africaines traditionnelles – mais pas que. De l’édit à des inédits, d’Uganda au Magreb, le label met en avant des scènes alors peu écoutées, peu visibles, profitant de l’aura de leurs co-fondateurs. C’est cette facette d’Esa qui fait de lui un personnage à part-entière sur la scène électronique : un passeur de savoirs, ouvert & curieux, qui puise autant dans son héritage culture propre – l’Afrique du Sud, notamment le kwaito – que ses recherches & ses pérégrinations. On parle tout de même d’un DJ européen d’origine sud-africaine, passionné de musiques traditionnelles africaines, vivant à Londres, ville-monde où tout converge. Un métissage rarement vu.
C’est dans ce même esprit que son émission de radio se déroule : un moment d’échange & d’apprentissage, entre passage de témoins & découvertes ; il fait participer son audience, inclue les auditeurs pour les amener vers d’autres horizons. Sa résidence à Phonox, club londonien, se fait sur le même principe, et on peut s’attendre à une expédition tout autant folle dimanche, au New Morning.